Bonne Fête de l’Iris, l’édito Fabrice Grsofilley

Ce vendredi, Fabrice Grosfilley évoque dans son édito les valeurs de la Fête de l’Iris

Aujourd’hui, j’ai deux bonnes nouvelles pour vous. La première : c’est la Fête de l’lris avec des activités tout le week-end. La seconde, il devrait faire assez beau et on va donc pouvoir en profiter.

La Fête de l’iris, vous le savez sans doute, c’est la fête officielle de la Région bruxelloise. Elle est fixée au 8 mai pour coller avec la date de l’armistice de 39-45, qui est un jour férié en France. Mais pas en Belgique sauf pour les fonctionnaires de la Région bruxelloise. Il n’est d’ailleurs pas exclu que cette journée du 8 mai devienne bientôt un jour férié pour tous les Bruxellois. C’est en tout cas le sens d’une résolution déposée aujourd’hui par les partis de la majorité bruxelloise. 

Si je me donne la peine de signaler le retour de la Fête de l’Iris dans cet éditorial, c’est d’abord pour vous rappeler qu’elle existe. En 2020, ces festivités avaient été annulées pour cause de Covid-19. En 2021, on avait mis en place une formule hybride avec des concerts en ligne et quelques animations. Mais cette fois-ci, c’est le retour de la fête de l’Iris dans toutes ses dimensions. Une soirée électro samedi soir sur la place des palais. Et toute la journée de dimanche, le parc royal à la fête avec des spectacles de rue, des stands et des animations visibles de midi à 18 h, sans oublier une 40aine de foodtrucks pour se restaurer.

À voir aussi : Fête de l’Iris et Journée de l’Europe : des activités organisées ce week-end dans la capitale

Ce moment festif, il a évidemment un sens. C’est celui d’affirmer un certain nombre de valeurs bruxelloises. Parmi ces valeurs, il y a notre sens du vivre ensemble, notre goût de la fête justement. Mais aussi notre appartenance à l’Union européenne. Toute la journée de samedi, les institutions du quartier européen seront ainsi ouvertes au public. Le 7 mai, la veille de la Fête de l’Iris est en effet la journée de l’Europe. Le lien vers notre passé, avec un défilé des vieux trams, rue Royale. Et puis notre attachement à nos propres institutions, avec les portes ouvertes du Parlement bruxellois. Une manière de rappeler que la Région bruxelloise, c’est une démocratie à part entière. Avec son Parlement, son gouvernement et surtout ses électeurs. Et que nos institutions politiques bruxelloises n’ont pas à se soumettre à des injonctions qui viendraient d’en haut, l’État fédéral, ou des voisins d’à côté, les Flamands ou les Wallons.

Ce petit rappel, il est sans doute utile, tant il faut constater que l’affirmation de l’autonomie bruxelloise passe par la construction d’un rapport de force. Quand on parle du viaduc Herrmann-Debroux, du RER, des nuisances de l’aéroport, de la fiscalité automobile, ou de l’organisation de l’enseignement, les intérêts des Bruxellois ne sont pas les mêmes que ceux des Wallons ou des Flamands.

Alors évidemment, ceux qui feront la fête samedi ou dimanche seront très loin de ces préoccupations. Et il est fort probable qu’à la soirée électro ou à la fête du parc, on retrouve beaucoup de Wallons et de Flamands mélangés au public bruxellois. Et c’est tant mieux. Et c’est toute la difficulté et en même temps toute la beauté de notre Région bruxelloise. Être à la fois ouverte et accueillante à ceux qui n’y vivent pas, mais aiment y venir. Tout en faisant en sorte que ceux qui y vivent, y trouvent aussi leur compte.

Un édito de Fabrice Grosfilley