Bientôt le code jaune, l’édito de Fabrice Grosfilley
Ce mercredi, Fabrice Grosfilley évoque dans son édito le potentiel passage du baromètre corona au code jaune.
Les dernières restrictions sanitaires sont elles en passe d’être levées ? Le CST, les masques dans le secondaire, les jauges dans la culture, la perspective d’une vaccination obligatoire seront-ils bientôt derrière nous ? Ce mercredi soir, on peut vraiment répondre oui. Et c’est d’ailleurs pour très bientôt.
Ce ne sont pas encore des décisions. Ce ne sont que des annonces, des suppositions, des hypothèses. Mais elles vont toutes dans le même sens. On a ainsi appris ce matin qu’un Comité de concertation était convoqué pour le vendredi 4 mars. Ce jour-là, on devrait donc activer le code jaune. En code jaune, il n’y aura plus d’obligation pour le personnel des restaurants de porter le masque, même chose pour les élèves du secondaire. On ne vous demandera plus de CST pour aller au théâtre ou en boîte de nuit et les activités sportives pourront reprendre normalement en intérieur comme à l’extérieur.
En théorie, il faut, pour le code jaune, comptabiliser moins de 300 patients en soins intensifs. C’est le cas aujourd’hui, mais aussi moins de 65 hospitalisations par jour. Il n’est pas sûr qu’on atteindra ces deux barres la semaine prochaine. Mais la tendance est suffisamment bonne pour qu’on accélère le mouvement. La réunion du 4 mars sera donc bien celle de la libération. Le ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron, a ainsi d’ores et déjà annoncé que la Région bruxelloise se préparait à mettre fin au Covid Safe Ticket. Christie Morreale a fait la même déclaration pour la Wallonie.
Bien sûr, il y a une forme de récupération des ministres de la Santé à annoncer d’ores et déjà la fin du CST avant que la réunion ait formellement lieu. Être le premier a annoncé une bonne nouvelle, c’est toujours politiquement agréable. Cette communication est d’autant plus importante qu’il faut se rappeler que la durée de validité de la seconde dose n’est que de 5 mois. Et qu’à partir du premier mars, il avait été décidé que les personnes qui avaient dépassé ce délai de 5 mois sans prendre de troisième dose allaient perdre leur Covid Safe Ticket. Rien qu’à Bruxelles, ce sont 170 000 personnes qui sont concernées par cette échéance. 170 000 personnes qui risquaient de se retrouver privées d’accès au sport, à la culture, aux cafés et autres restaurants.
Pour ces 170 000 personnes, le passage en code jaune est un énorme soulagement. Avec un petit bémol, il faut habituellement une petite semaine entre le moment où une décision est prise en Comité de concertation et la transcription de ces décisions en arrêtés ministériels. Ce qui signifie que la réalité du code jaune ce ne sera peut-être pas le 4, mais plutôt le 10 ou le 11. Ça représenterait donc une dernière semaine de privation, si les règles sont appliquées à la lettre… Ce qui n’est évidemment pas certain. On est en Belgique et il n’est jamais exclu qu’on puisse faire preuve d’une certaine souplesse.
■Un édito de Fabrice Grosfilley