Formation bruxelloise : des citoyens s’organisent pour exiger un conclave et proposer des alternatives

À l’occasion du record des 541 jours “sans gouvernement” que s’apprête à battre la Région bruxelloise, des citoyens se mobilisent et expriment leur colère. Mardi, un collectif rassemblé sous le nom “Collective 541 – We Are Brussels” a lancé un manifeste, mis en ligne et publié dans les pages du Soir et par le Brussels Times. Tout Bruxellois qui partage le message est appelé à y ajouter sa signature. “Les immenses défis que Bruxelles doit relever — économiques, sociaux, climatiques et institutionnels — ne peuvent plus attendre.”

Plus de 200 signataires “issus du monde académique, entrepreneurial, culturel, associatif” ont déjà souscrit au message adressé aux responsables politiques de la Région. Parmi eux, la politologue Fatima Zibouh et Alexandre Helson, co-CEO de la biscuiterie Dandoy, devenus “porte-paroles” du mouvement. Mais aussi la rectrice de l’ULB Annemie Schaus, la professeure de droit constitutionnel Céline Romainville, l’ancien directeur de la Monnaie Bernard Foccroulle, parmi de nombreuses autres personnalités plus ou moins connues.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Charles Carpreau et Pierre Delmée

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À court terme, les signataires demandent aux responsables politiques de la Région d’entrer en conclave sans attendre, “afin de doter la région d’un gouvernement et d’une trajectoire budgétaire stable”. “Nous ne demandons pas un accord parfait mais un accord qui permette à la Région de protéger l’essentiel, de faire fonctionner les services publics, de soutenir ceux qui font vivre Bruxelles et les plus fragiles d’entre nous”, précise le texte du manifeste.

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Sur le moyen terme, “si aucun accord n’émerge rapidement, nous continuerons à exprimer, avec force et créativité, notre amour inquiet pour Bruxelles par des coups d’éclat démocratiques, avec toutes les forces vives de la Région”. Le collectif nouvellement créé promet donc des actions pour continuer de capter l’attention du public et de mettre la pression sur le monde politique. Mais pas seulement: il se donne pour objectif de proposer également “des alternatives crédibles basées sur la société civile pour faire aboutir les négociations”. 

Sur le long terme, la plateforme citoyenne entend organiser une “Convention citoyenne”, pour réfléchir à l’avenir politique et institutionnel de Bruxelles.

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Les actions prévues ne sont pas dirigées “contre” les politiques, insistent les instigateurs. Le but est de travailler “avec eux”. La capitale “mérite mieux”, et souffre aussi concrètement de l’absence prolongée d’un gouvernement de plein exercice, assurent les porte-paroles. “La crise politique a des conséquences dramatiques sur la vie des Bruxellois et Bruxelloises, sur son tissu associatif et économique et deviendra catastrophique si la crise financière liée à l’absence de budget se concrétise en 2026”.

Belga

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