Contrôle d’identité, intediction de rassemblement… : à Schaerbeek, la sécurité renforcée dans le quartier Marbotin
Dès ce jeudi, le quartier Marbotin fera l’objet d’une surveillance accrue. Des contrôles d’identité seront menés et les rassemblements de plus de cinq personnes seront interdits. Ces mesures découlent d’un arrêté pris par la bourgmestre de Schaerbeek, Audrey Henry (MR), validé mercredi soir par le conseil communal. Elles seront effectives pour une durée de trois mois. Le quartier sera également inscrit sur la liste des “hotspots” bruxellois.
L’arrêté communal se veut ferme : avec le soutien du conseil communal, la bourgmestre entend renforcer la sécurité dans ce quartier sensible. Les contrôles d’identité pourront être réalisés à tout moment, et l’interdiction de rassemblement s’appliquera jour et nuit. Il ne s’agit donc pas d’un couvre-feu. L’efficacité des mesures sera réévaluée au terme des trois mois, avec une possible prolongation si nécessaire.
Concernant l’interdiction des rassemblements, Audrey Henry précise que la mesure sera appliquée avec discernement : “L’idée n’est pas du tout d’empêcher les habitants, les mamans, d’avoir une vie sociale et culturelle.“
Un quartier sous tension
Cette décision intervient après une série d’événements violents survenus dans le quartier Marbotin. Le 7 novembre dernier, une personne y a été tuée par balle. Si l’enquête est toujours en cours, le trafic de drogue y sévit depuis plusieurs mois.
“C’est un quartier qui faisait déjà l’objet de plusieurs interventions de services communaux, prévention, Foyer schaerbeekois et police, mais on a constaté cette dernière année une recrudescence des faits violents liés au trafic de drogue : coups de feu, bagarres avec armes, faits à l’encontre des forces de l’ordre“, explique la bourgmestre.
Un nouveau “hotspot” bruxellois
Face à cette situation, le quartier Marbotin sera désormais classé “hotspot” par les autorités. Cela devrait être effectif à partir de janvier 2026. “Cette décision permet de dire aux habitants que leur situation est prise au sérieux et que les autorités régionales et communales travailleront ensemble pour renforcer la sécurité“, souligne Audrey Henry.
Concrètement, cette classification permettra la création d’une taskforce locale, axée à la fois sur la sécurité et la prévention. Une démarche déjà amorcée, avec la présence renforcée de travailleurs sociaux et de gardiens de la paix dans le quartier.
Le Foyer schaerbeekois, propriétaire de plusieurs bâtiments du secteur, a déjà pris ou prévoit encore des mesures de sécurisation, précise la bourgmestre : “Cela concerne l’éclairage, l’installation de caméras ou encore l’élagage des arbres pour améliorer la visibilité.“
Rédaction
■Reportage de Simon Breem, Yannick Vangansbeek et Pierre Delmée





