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“J’ai brûlé vive mon épouse”, “J’ai étouffé ma compagne”: 80 auteurs de féminicides exposés devant la gare Centrale

25 novembre 2025 - 15h56

À Bruxelles, 80 portraits d’auteurs de féminicides sont exposés près de la gare Centrale à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

En Belgique, tous les 12 jours, une femme est tuée par un homme parce qu’elle est une femme“, a souligné l’échevine bruxelloise Delphine Houba devant la gare Centrale mardi, lors d’une action contre les féminicides dans la capitale. “Agir avant le pire”, c’est ce qu’enjoint cette campagne d’un jour, organisée à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

Plantés sur le carrefour de l’Europe, 80 portraits d’auteurs de féminicides accueillent les navetteurs dans la capitale. “J’ai tué mon ex de 200 coups de couteau (…) Elle m’avait quitté“, reconnaît un homme de 41 ans, en attente de son procès, selon la coupure de journal qui accompagne son visage pixelisé sur une grande affiche. “J’ai brûlé vive mon épouse“, “J’ai violé et battu à mort une femme“, “J’ai étouffé ma compagne“… Les cas sont légions et récents.

► Voir notre reportage | Plusieurs milliers de personnes manifestent contre les violences basées sur le genre et pointent du doigt l’Arizona

C’est une réalité qu’il faut continuer à dénoncer“, a insisté l’échevine de la Ville pour l’Égalité des chances.

Selon l’Observatoire safe.brussels, dans un document publié mardi, les femmes en Région bruxelloise sont davantage victimes – et significativement – que les hommes de violences psychologiques, sexuelles et du harcèlement de rue. Pourtant, peu sont celles qui portent plainte, révélant ainsi un écart important entre législation et réalité de terrain.

 

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On n’endiguera pas cette violence systémique sans intégrer un volet consacré aux hommes“, a ajouté Nawal Ben Hamou, secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale chargée de l’Égalité des chances.

En replaçant les auteurs au cœur de la responsabilité, l’exposition temporaire entend sortir ces violences de la case “faits divers” et déconstruire l’idée romantisée de “drame passionnel” pour rappeler une réalité brutale. “Travailler avec les hommes coupables de violences pour prévenir la récidive et déconstruire les masculinités toxiques qui mènent au féminicide” constitue “un levier indispensable“, conclut la Ville sur son site internet.

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Belga – Photo : Belga Image

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