Le Reset Club, installé dans un ancien bâtiment bancaire bruxellois, contraint de fermer
Le Reset Club fermera ses portes fin novembre en raison de difficultés financières. La Ville de Bruxelles a en effet suspendu plus de 80% des subventions allouées au projet, rendant ainsi impossible le fonctionnement du projet niché au sein de l’ancien bâtiment bancaire de la rue Montagne de l’Oratoire, en plein cœur de la ville.
Avec la fermeture de Reset, Bruxelles perd un lieu alternatif qui a accueilli de nombreux artistes internationaux et locaux. L’endroit était réputé pour sa programmation de groupes de musique alternative ainsi qu’auprès des clubbers. Pendant trois ans, Reset a organisé une série de soirées, concerts, expositions, pièces de théâtre, conférences, débats et tables rondes pour les passionnés de culture alternative, de musique, d’architecture et bien plus encore, soit plus de 250 événements ayant accueilli plus de 150.000 visiteurs.
“Maintenir le bâtiment ouvert et sécurisé est devenu financièrement impossible”, explique l’équipe, qui souligne également que “le contexte politique et économique actuel est particulièrement difficile pour un lieu comme le nôtre.”
L’organisation promet cependant de tout mettre en œuvre pour maintenir en activité les différents studios d’enregistrement pour jeunes musiciens émergents, le Reset Atelier, l’espace dédié aux arts visuels, et l’Abrupt Festival, le festival annuel de Reset.
Le Reset Club fermera définitivement ses portes le 29 novembre, lors d’une ultime soirée. “La nuit blanche avec Ben UFO sera la dernière du Reset tel que nous le connaissons aujourd’hui”, précise l’espace événementiel bruxellois qui tire la sonnette d’alarme face au déclin de l’offre culturelle à Bruxelles.
“La petite scène culturelle indépendante bruxelloise est sous pression. (…) Le Reset est né comme un lieu d’expérimentation, d’exercice de la liberté artistique et de prise de risques, mais si nous ne pouvons plus honorer cette mission, nous préférons clore ce chapitre avec intégrité.”
Le bourgmestre Philippe Close (PS) confirme la fermeture de Reset, faute de budget. “Notre situation budgétaire actuelle est extrêmement difficile”, explique-t-il. “Il est important que les gens en soient conscients.”
“Cette décision me brise le cœur”, explique le maïeur de Bruxelles à l’agence Belga. Selon lui, Reset était un “partenaire fantastique” qui “a fait un excellent travail pour la vie nocturne bruxelloise”. “Mais nous n’avons vraiment pas d’autre choix.”
Belga





