Le transport fluvial lance une campagne nationale pour recruter dans un “secteur d’avenir”
L’Institut royal pour le transport par batellerie (ITB) a donné lundi au Port de Bruxelles le coup d’envoi d’une campagne nationale pour visibiliser, auprès du grand public, ce secteur pas comme les autres. Deux ministres, le fédéral Jean-Luc Crucke et le Bruxellois Alain Maron, avaient fait le déplacement pour soutenir un secteur porteur d’emploi et durable.
En 2024, un millier de bateliers ont descendu et remonté des cours d’eau, chargés de biens à livrer dans toute l’Europe. Majoritairement organisés en petites et moyennes entreprises, parfois en flexijobs, ils et elles ont ainsi conduit à bon port deux millions de tonnes de marchandises (+3,33% par rapport à 2023), via une flotte belge totale de 1.086 bateaux.
Ce travail, l’ITB a voulu le mettre en exergue dans la première campagne nationale depuis 10 ans, sous le slogan “Le transport fluvial, c’est phénoménal“. Déclinée sur 600 panneaux d’affichage aux quatre coins du pays, sur les réseaux sociaux et via des “ambassadeurs” dans les écoles notamment, cette action de sensibilisation entend donner une image plus moderne de la batellerie et s’articule autour de trois piliers: la création d’emplois, la durabilité dans un monde sujet au changement climatique et l’innovation, car le métier a de beaux jours devant lui, insiste l’Institut.
“De matelot, on peut devenir capitaine“, a abondé Hassan Cheema, consultant au Fonds pour la navigation rhénane et intérieure. En outre, la demande est telle que les personnes qui se forment en batellerie se voient généralement offrir un contrat avant même d’avoir bouclé leur formation, a-t-il ajouté. “D’ici 2030, le secteur aura besoin de 20.000 bras à l’échelle européenne.”
Alors que “la mobilité génère environ un quart des gaz à effet de serre“, les enjeux de la navigation sont donc pluriels et particulièrement importants, a souligné le ministre bruxellois de la Transition climatique, Alain Maron.
Belga





