“La lutte contre la précarité des enfants doit être une priorité politique”, fustige le délégué général aux droits de l’enfant
La lutte contre la précarité et les problèmes de santé mentale des enfants doivent être une priorité politique, ont insisté mercredi le Délégué général aux droits de l’enfant et la Fondation Reine Paola, à l’approche de la journée mondiale pour l’élimination de pauvreté du 17 octobre. À cette occasion, tous deux ont lancé un appel à la fois au monde politique et aux citoyens.
“On ne peut pas faire des économies sur l’humain”, a averti Solayman Laqdim, Délégué général aux droits de l’enfant. “Il est important d’investir dans des politiques sociales beaucoup plus ambitieuses. Aujourd’hui un enfant sur sept (soit environ 300.000 enfants en Belgique, NDLR) est en situation de précarité infantile. Un jeune sur quatre qui bénéficie de l’aide ou de la protection de la jeunesse bascule dans le sans-abrisme. Il y a également des centaines d’enfants en état d’exil dans les rues. Et les réseaux criminels ont une attention spécifique pour les enfants vulnérables.”
■ Reportage de Sabine Ringelheim, Nicolas Scheenaerts et Pierre Delmée
Philippe Dechamps, de la Fondation Reine Paola, a, lui, mis l’accent sur la dégradation de la santé mentale des jeunes. “Le suicide est la cause de décès numéro un chez les jeunes et la consommation d’antidépresseurs a augmenté de 60% en deux ans”, a-t-il alerté. “Ces jeunes ont tendance à s’isoler et donc le tissu social se régénère moins bien.” Les deux hommes ont aussi expliqué que les pouvoirs subsidiants ne financent que les frais de fonctionnement des ASBL actives dans l’aide à la jeunesse. “Pour le reste, elles doivent se débrouiller.”
Tous les citoyens ont donc un rôle à jouer en s’engageant en tant que bénévole ou en faisant des dons, aussi petits soient-ils. “Si vous avez la volonté de vous engager, regardez au niveau local, dans votre commune, vous trouverez sans doute une ASBL demandeuse”, a conclu Philippe Deschamps.
Belga





