Meta bannit les publicités politiques sponsorisées dans l’Union Européenne

Les pubs politiques sponsorisées sur Facebook et Instagram, c’est fini. Une révolution pour les partis politiques belges, champions d’Europe des dépenses en pubs politiques.

Une décision prise avant l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement européen le 10 octobre. Il impose plus de transparence : chaque publicité politique doit désormais mentionner qui la finance, combien elle coûte et comment elle cible les utilisateurs. Ce règlement est jugé trop contraignant par Mark Zuckerberg, le patron de Meta, la maison mère de Facebook et Instagram. TikTok, LinkedIn, Google et YouTube ont déjà fait le même choix
Résultat : plus d’annonces ciblées, plus de messages payants.
Lors des élections de 2024, les partis politiques belges ont dépensé près de 15 millions d’euros, dont près de 11 rien que sur Facebook et Instagram. Le Vlaams Belang a
dépensé 6 millions d’euros à lui seul sur Meta depuis 2019.
Tout se joue maintenant sur les publications gratuites, dites “organiques. Mais ces posts restent surtout visibles pour les abonnés d’une page.
Pour compenser, les formations vont devoir changer de méthode.
Les formations déjà bien implantées, comme la N-VA de Bart De Wever, le MR de Georges-Louis Bouchez ou le PTB de Raoul Hedebouw, tous très suivis sur Facebook, partent avec un avantage. Les plus petits partis, eux, perdront un outil clé pour toucher de nouveaux électeurs.

■ Crosspost par Anaïs Corbin