Sécurité aérienne : les drones de plus en plus menaçants
Alors que plusieurs aéroports européens ont été survolés par des drones, notamment à Oslo et Copenhague, et ont entraîné l’annulation ou le détournement d’une dizaine de vols, Brussels Airport ne fait pas exception.
Une psychose qui s’intensifie, mais est-ce qu’un tel événement pourrait se produire chez nous? Pour Johan Decuyper, CEO de Skeyes, “Oui, on a déjà eu des drones, et on en a chaque jour qui sont trop près de l’aéroport”. Un périmètre de 20 km a été instauré autour de Brussels Airport, qu’il est interdit de franchir. Dans le cas contraire, ce sont les équipes de Skey Drone qui sont alertés et reprennent la main.
En effet, cette situation peut avoir des conséquences considérables, comme la fermeture d’une piste, voire de l’aéroport. “On a déjà eu des drones qui étaient très près d’une certaine piste, donc on a dû la fermer et en utiliser une autre”, confie Johan Decuyper, l’entreprise publique chargée du contrôle de trafic aérien. Il explique que l’autre risque est qu’un drone aille dans le moteur d’un avion et que cela cause un accident.
Pour éviter ces scénarios catastrophes, des systèmes de détection de drones sont en place depuis 2018. Skey Drone développe des solutions pour détecter les drones et les afficher sur une carte. “On peut voir ceux qui sont autorisés ou non, et donner les informations aux autorités compétences qui pourront agir en cas de risque”, explique Chloé Hannouille, responsable des produits Skey Drone.
Parmi les données recensées, l’entreprise recense le degré de sévérité de l’intrusion, l’identifiant, le numéro de série, le modèle ou encore l’altitude à laquelle le drone se situe. Au-delà de l’aéroport de Bruxelles-National, d’autres lieux sont surveillés, notamment la Ville de Bruxelles, afin d’assurer la sécurité.
■ Reportage d’Adeline Bauwin et Frédéric De Heneau





