Ahmed Laaouej sur les discussions budgétaires : “Je serais pour qu’on s’enferme pendant cinq ou dix jours si nécessaire”

Ahmed Laaouej, président de la fédération bruxelloise du Parti Socialiste, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. Il a donné son avis sur la situation politique bruxelloise et sur les futures négociations budgétaires.

Concernant le coup d’envoi des négociations budgétaires ce lundi, Ahmed Laaouej estime que “c’est une étape importante pour pouvoir enfin démarrer les travaux sur le budget. Nous le demandons depuis quasiment un an”. Le président de la fédération bruxelloise du PS insiste sur le fait qu’il est nécessaire que la Région bruxelloise “avance”.

Pour Ahmed Laaouej, il faut que ce budget réponde aux différentes urgences auxquelles la Région fait face : “On sait qu’on a un secteur associatif qui est très en attente. Et puis, on a des échéances avec des évaluations d’agences de notation, ainsi que la nécessité de pouvoir dialoguer avec le secteur bancaire qui nous finance. Tout cela est évidemment essentiel et il faut pouvoir concrétiser un certain nombre de choses.”

Sur la durée des négociations, Ahmed Laaouej dit que “l’idéal est qu’on avance le plus vite possible. Je serais pour qu’on s’enferme pendant cinq jours, dix jours si nécessaire, en conclave, et qu’on puisse sortir de là avec une solution. C’est vraiment indispensable. Et puis, on peut, dans la foulée, envisager la concrétisation de la formation d’un gouvernement. Ce serait vraiment l’étape nécessaire et indispensable.”

La volonté est donc d’avoir un budget voté dans le courant du mois d’octobre, afin qu’il puisse être d’application pour l’année 2026. Pour le président de la fédération bruxelloise du PS, le plus important est aussi de “tracer une trajectoire pluriannuelle. Nous nous sommes engagés à réaliser un milliard d’effort (sur quatre années), en travaillant sur les dépenses courantes, les investissements, mais aussi en optimisant les recettes.”

Sur la présence de l’Open VLD et l’absence du CD&V dans les discussions, Ahmed Laaouej ne comprend pas ce changement de casting : “C’est assez étrange.” Pour l’élu socialiste, il aurait préféré des discussions à sept partis (MR, PS, Les Engagés, Groen, Vooruit, Open VLD, CD&V).

Pour la suite des négociations, Ahmed Laaouej précise : “Il est clair que si on vote un budget, le gouvernement qui doit l’exécuter doit être en osmose avec la majorité qui a voté le budget.” Un scénario qui impliquerait de changer l’actuel gouvernement en affaires courantes, où les écologistes francophones sont encore présents, alors qu’ils ne participent pas aux discussions budgétaires.

Des économies à faire au niveau budgétaire, selon le PS : “Quand on voit les frais de consultance faramineux, quand on observe l’évolution des dépenses en informatique, quand on constate aussi les investissements qui, aujourd’hui, ne répondent pas à un calendrier concret… On donne des enveloppes mais il n’y a rien de tangible qui s’en suit. Là, on souhaite pouvoir avoir une meilleure adéquation entre les plans d’investissements et leur financement”, explique Ahmed Laaouej.

Concernant le potentiel arrêt des travaux du métro 3 pour des raisons budgétaires, il faut “examiner ces scénarios de la manière la plus sérieuse qui soit, mais il y aura certainement des décisions à prendre”, dit Ahmed Laaouej. Il ajoute que le métro reste une priorité pour les socialistes car il règle “de nombreux problèmes”.

  • Ahmed Laaouej, président de la fédération bruxelloise du Parti Socialiste, au micro de Fabrice Grosfilley 

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