Hotspot de Forest : les avocats des jeunes dealers contestent la prévention de “dirigeant”
Les avocats de 12 prévenus sur les 16 individus rassemblés dans le procès du hotspot de Forest défendent que leurs clients ne sont pas les dirigeants d’une association de malfaiteurs, ressort-il de la deuxième salve de plaidoiries prononcées jeudi lors du quatrième et dernier jour de ce procès devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.
“Dans cette association, chacun a visiblement un rôle, mais ce n’est pas parce que S.B. envoie des adresses qu’il en est le dirigeant”, a déclaré Me Ofelia Avagian. Elle défend le prévenu S.B. (23 ans) pour lequel la procureure du roi requiert la peine la plus lourde du groupe, sept ans de détention.
“Mon client fait de la vente de cannabis au détail”, a-t-elle poursuivi, citant une série de ventes à 2 ou 5 grammes repérées par les enquêteurs dans le téléphone du prévenu. “Il n’est jamais question des 300 kg repris dans le dossier. C’est de la vente de cannabis au détail qu’on essaie de faire grossir pour requérir la peine de sept ans.”
Les différents avocats contestent la prévention de dirigeant attribuée par la procureure du roi à 10 prévenus sur les 16. La vente de stupéfiants (cannabis et cocaïne), organisée en association de février à novembre 2024, à Saint-Gilles puis à Forest, telle que présentée par le ministère public, ne correspond pas à la réalité des faits, ont-ils respectivement plaidé.
Vendredi, quatre avocats ont tenu des propos similaires à la juge, critiquant l’enquête de police menée place Saint-Antoine pour la faiblesse, selon eux, des observations policières.
Seize prévenus doivent répondre de la vente et de la détention de trafic de stupéfiants organisé en association place Saint-Antoine, en qualité de dirigeant et avec utilisation de mineurs. Quatre prévenus ont fait défaut dans ce procès, dont deux pour évasion.
Le jugement sera prononcé le 5 novembre.
Belga





