L’homme qui avait agressé une ado de 15 ans dans un train écope de 30 mois de prison
La cour d’appel de Bruxelles a condamné un homme de 29 ans à 30 mois de prison, dont 10 avec sursis, pour l’agression sexuelle d’une mineure dans un train reliant Louvain à Bruxelles, en août 2023.
En mars dernier, l’homme avait écopé en première instance de 40 mois, dont la moitié avec sursis. Le 12 août 2023, l’adolescente de 15 ans se trouvait debout près des portes dans un train bondé. Le prévenu la fixait et, mal à l’aise, la mineure avait décidé de se déplacer pour se réfugier dans les toilettes. L’homme l’avait cependant suivie. L’attrapant par le cou, il avait commencé à embrasser sa victime et à la toucher de manière brutale, allant jusqu’à engouffrer ses mains dans son pantalon à elle. La jeune fille avait finalement réussi à se dégager et s’était installée dans un autre wagon avec du monde. L’homme l’avait encore suivie et avait continué de la harceler.
Quand elle avait finalement appelé la police, il était descendu à la gare de Bruxelles-Nord. Prévenue, la police avait ouvert une enquête. Faute d’éléments concluants, elle avait diffusé un avis de recherche en mars 2024. Une connaissance du suspect l’avait reconnu et entraîné le lendemain dans un commissariat. “Là, l’homme a affirmé que c’était la victime qui l’avait abordé et qu’elle était consentante”, s’est estomaqué le parquet général.
Le prévenu a une nouvelle fois soutenu cette version devant la cour. “Non seulement c’est hautement improbable mais en outre, cela n’a aucune importance puisque, vu l’âge de la victime, celle-ci n’était pas en capacité (juridique) de fournir son consentement.” Le ministère public a également souligné le refus de l’agresseur de se soumettre à un examen psychiatrique. Le parquet a donc demandé la confirmation du jugement de première instance. “Deux ans après les faits, ma cliente souffre encore de crises de panique dans les transports en commun”, a souligné la partie civile.
Le prévenu “était en route pour aller voir des travailleuses du sexe à Bruxelles. Il a simplement considéré que ma cliente était une proie plus facile”. La défense a, de son côté, à nouveau plaidé une peine de prison assortie d’un sursis probatoire complet. Qualifiant l’agression d'”erreur de jugement” de la part de son client, l’avocat a estimé que ce comportement “était très probablement la conséquence de la consommation de drogue et d’alcool” du jeune homme et souligné le casier judiciaire vierge de ce dernier. “Nous pouvons donc estimer qu’il s’agit d’un cas isolé”, a glissé l’avocat. La cour a revu la peine à la baisse et interdit au condamné de prendre contact avec la victime ou sa famille.
Belga