Rudi Vervoort auditionné sur la sécurité à Bruxelles: “Il y a un problème légal qui nécessite que la loi soit adaptée”
En commission des Affaires intérieures, ce mercredi après-midi, la sécurité à Bruxelles a été abordée. Le ministre-président Rudi Vervoort a été auditionné et rappelle que la Région n’est pas seule aux commandes et attend avec impatience un nouveau gouvernement.
Le ministre-président Rudi Vervoort apparaissait plutôt détendu, en commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois, avant que la N-VA se fâche, tout comme le MR. Les Bleus attaquent le PS sur le système de caméras de surveillance qualifié de “moyenâgeux” par Aline Godfrin : “Je regrette que certains partis, le PS pour ne pas le nommer, continuent une partie de ping-pong institutionnelle qui n’apporte pas de réponse“, réagit la présidente de la commission. “On entend quand même que le système de caméras de surveillance n’est pas du tout optimal ici en région bruxelloise. Il y a des caméras mobiles… J’ai posé la question du nombre et du budget et nous n’avons pas eu de réponse aujourd’hui. J’en suis largement insatisfaite.”
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Régulièrement, Rudi Vervoort a mentionné la responsabilité du fédéral dans la crise sécuritaire que traverse la capitale, notamment l’accès aux images des caméras de surveillance. “Il y a un problème légal qui nécessite que la loi fédérale soit adaptée afin que Safe.brussels puisse disposer de l’ensemble de ces images, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. C’est frustrant pour nous, et nous n’arrêtons pas d’insister pour que nous puissions résoudre ce problème“, assure-t-il.
Globalement, “ce n’est pas aux communes, ce n’est pas à la Région, de lutter contre le trafic de drogue lié au crime organisé“, a répété Rudi Vervoort. “Bien évidemment, elle (la Région) participe, mais ce n’est pas elle qui coordonne, ce sont les autorités judiciaires, fédérales (…) On ne peut pas relever seul ce défi, au niveau bruxellois“.
En septembre, le conseil régional de sécurité va se réunir. Pour certains partis, ce qui coince, c’est le financement de la sécurité à Bruxelles. C’est l’avis de Mounir Laarissi (Les Engagés) : “Bruxelles est devenue la deuxième ville d’Europe avec le plus de fusillades, juste après Naples. On est passés devant Marseille, qui est une ville portuaire. Donc, oui, on a besoin de financement. Il y a plus de 50 millions qui ont été dégagés, mais on sait que le manque de financement à Bruxelles est évalué à 500 millions d’euros, c’est dix fois supérieur.”
La lutte contre la pauvreté a également été abordée, pour éviter que les consommateurs de drogues ne continuent à se multiplier, tout comme les jeunes dealers recrutés par les gangs.
■ Reportage de Simon Breem, Charles Carpreau et Pierre Delmée





