La chauve-souris, en déclin, à l’honneur à Bruxelles le 30 août
Discrète, la chauve-souris est aussi un véritable allié de la biodiversité. Pour découvrir les enjeux liés à sa protection, Bruxelles Environnement et l’association environnementale Natagora invitent le grand public à une “Fête de la chauve-souris” le 30 août sur le site de l’ancienne abbaye du Rouge-Cloître, à Bruxelles. Objectif: dévoiler les secrets de ce mammifère volant et nocturne en déclin.
Au programme, dès 14h00, de cet événement gratuit: des échanges avec des experts, des animations (comme la construction d’un nichoir), un spectacle, la projection d’un documentaire en plein air, mais aussi des balades guidées pour partir à la rencontre des chauve-souris dès la nuit tombée. Il en existe une vingtaine d’espèces différentes rien que dans la capitale et chacune a ses particularités. Cependant, leur nombre a fortement diminué depuis les années 1950.
“Dans l’entièreté de l’Europe, on observe ce déclin. Il est fortement lié à l’agriculture, à la pollution lumineuse et à la disparition des milieux naturels”, explique Romain Bruffaerts, assistant de projet chauve-souris chez Natagora.
À travers la suppression de leurs milieux de vie, l’utilisation de pesticides et d’insecticides et la pollution lumineuse, l’activité humaine est la cause principale de ce déclin. Or, les chauves-souris jouent un rôle écologique important. Elles mangent en effet jusqu’à la moitié de leur poids en insectes chaque nuit.
Elles chassent ainsi des milliers d’insectes nuisibles pour le bétail et les cultures agricoles, contribuant à la bonne santé de ceux-ci. Les chiroptères aident aussi à la pollinisation des plantes, ce qui rend nos parcs et nos jardins foisonnants.
Les chauves-souris souffrent pourtant encore de nombreuses idées reçues qui sont très souvent des croyances infondées qui nourrissent la peur du public. “Les colonies qui s’installent dans les bâtiments effraient souvent les habitants, alors qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur. Les chauves-souris trouvent leur place en ville, certaines dans les greniers, d’autres dans les parcs et cavités d’arbres” précise Romain Bruffaerts.
La Fête de la chauve-souris s’inscrit dans l’initiative plus large de la Nuit européenne des chauves-souris. Cette soirée spéciale a été créée en 1997 à la suite d’Eurobats, un traité international pour la conservation d’une cinquantaine d’espèces de chiroptères européens. L’initiative prend place chaque année dans plus de trente pays durant le dernier week-end du mois d’août.





