Concours d’entrée de médecine et dentisterie : plus de 5200 personnes ont pris part à l’épreuve
Dans un silence religieux, assis à de longues tables alignées dans trois immenses palais du Heysel loués pour l’occasion, les candidats ont été soumis toute la journée à 80 questions à choix multiple au total.
Celles-ci ont évalué leur maîtrise de différentes matières scientifiques (chimie, biologie, physique et mathématiques) ainsi que leurs aptitudes de communication, d’analyse critique, d’éthique, etc.
Quelque 300 surveillants ont été spécialement formés et engagés. Deux jeux de questionnaires ont également été élaborés: ceux-ci comportaient les mêmes questions, mais présentées dans un ordre différent.
Pour éviter (ou limiter) les risques de fraude, téléphones, montres et autres appareils connectés étaient strictement interdits. Pour s’en assurer, un dispositif de détection de téléphones actifs a même été déployé sur place, a précisé l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) qui organise l’épreuve.
Selon son administrateur Laurent Despy, même si elle est logistiquement plus lourde, l’organisation centralisée du concours en un seul et même lieu présente l’avantage de réduire les tricheries, comme celles constatées lors de l’examen de médecine en Flandre, où l’épreuve est organisée dans… 71 endroits différents.
En place depuis trois ans, le concours d’entrée aux études de médecine et de dentisterie en FWB rencontre un taux de participation de plus en plus important. Avec plus de 5200 présences effectives sur 6674 personnes attendues, le taux de participation s’élève à 79,3 %. Près de 21 % de personnes inscrites ne se sont donc pas présentées. Ce taux est en hausse par rapport à l’an dernier (15 % en 2024). Parmi les participantes et participants, un peu plus de 916 avaient déjà tenté leur chance lors d’une édition précédente, représentant ainsi environ 17 % du total.
> Le concours d’entrée en médecine et dentisterie devient payant
Cette hausse continue des inscriptions n’inquiète pour l’heure pas trop l’Ares, même si l’on reconnaît qu’il serait difficile d’organiser une épreuve pour plus de 8.000 candidats.
Autre nouveauté cette année: la participation au concours est devenue payante: 30 euros, contre 50 en Flandre. Cette participation financière est toutefois loin de couvrir les frais d’organisation de l’épreuve qui s’élèvent à près de 1,2 million d’euros (location de locaux, frais de surveillance, de correction,…).
Les résultats seront communiqués aux candidats le 6 septembre prochain, et le 8 septembre à la presse. Vu le contingentement des professions médicales, sur les plus de 5200 candidats qui ont présenté l’épreuve, seuls les 1.648 meilleurs classés seront admissibles (1.462 en sciences médicales et 186 en sciences dentaires). Les candidats non-résidents ne pourront représenter plus de 15% des étudiants admis.
- Un reportage de Michel Geyer et Frédéric De Henau