Équipements sportifs dans l’espace public bruxellois : seul un utilisateur sur cinq est une femme

Terrain de football, de pétanque, de beach-volley, appareils de fitness extérieur… Plusieurs aménagements sportifs en accès libre sont présents en Région bruxelloise. Cependant, ces équipements sont utilisés par un public majoritairement masculin. Selon une enquête menée par perspective.brussels, le centre d’expertise pour le développement territorial bruxellois, environ un utilisateur sur cinq est une femme.

Concrètement, cette enquête s’est déclinée en deux volets : le premier sous forme d’une enquête sur les lieux qui accueillent des infrastructures sportives en libre accès, et le second sous forme d’un questionnaire en ligne. Un groupe de 981 usagers a pu ainsi être interrogé à l’été 2024. Parmi ceux-ci, seulement 22 % sont des femmes.

L’enquête montre que la présence des femmes varie en fonction du type d’aménagement. Ainsi, une présence féminine plus élevée est observée dans les espaces publics non-définis (40 %) – autrement dit pas attribués à un terrain de sport en particulier – sur les terrains de beach-volley (37 %), et sur les pistes d’athlétisme et finlandaises (36 %). À l’inverse, une présence féminine très faible est observée sur les terrains de basket (8,4 %), les terrains de football (2,8 %) et les appareils de fitness extérieurs (2 %).

“L’éducation est le levier le plus efficace”

Le questionnaire en ligne, qui a rassemblé 405 participants, a permis par ailleurs de collecter l’avis de ceux qui n’utilisent pas les infrastructures sportives. La moitié des femmes sondées indique que l’absence de toilettes ainsi que l’insécurité sont des freins importants à l’utilisation de ces aménagements. Environ 30 % des femmes indiquent que “le regard des autres” est un frein, alors que ce pourcentage ne touche que 10 % des hommes.

Parmi les témoignages recueillis, l’auteur de l’étude, Akara Chy, chargé de mission Sport chez perspective.brussels, a constaté que de nombreuses femmes confiaient des problèmes de remarques et de harcèlement de la part de sportifs masculins.

Pour inverser la tendance, il estime que “l’éducation est le levier le plus efficace” car les “stéréotypes de genre commencent à la cour de récréation“, mais que des solutions peuvent être aussi trouvées via l’aménagement du territoire. Parmi celles-ci :

  1. Concevoir des aménagements pour les sports qui n’ont pas vraiment leur place dans l’espace public, comme le yoga, la danse ou la gymnastique ;
  2. Prévoir plus d’équipements qui, selon l’enquête, sont utilisés par un public mixte (comme les terrains de beach-volley ainsi que les pistes d’athlétisme et finlandaises) ;
  3. Veiller à l’emplacement de l’infrastructure et garder un bon équilibre entre une bonne visibilité dans l’espace public et discrétion ;
  4. Penser aux aménagements complémentaires pour les équipements sportifs (comme des toilettes, des fontaines à eau, des abris pour trouver de l’ombre et des signalétiques).

V.d.T. – Photo : Belga

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