Les jeunes ne se protègent pas assez du soleil, une campagne veut les y inciter
Les jeunes ne se protègent pas automatiquement du soleil, alors qu’une exposition excessive et sans protection aux rayons UV est la principale cause du cancer de la peau.
Trois jeunes sur quatre disent ainsi avoir eu un coup de soleil l’année dernière, cette brûlure étant même douloureuse pour plus d’un tiers d’entre eux, d’après une nouvelle étude menée par la Fondation contre le Cancer auprès des jeunes Belges de 12 à 18 ans.
Or, avoir un coup de soleil en étant jeune augmente le risque de développer par la suite un cancer de la peau, qui reste le cancer connaissant la progression la plus rapide en Belgique avec 50.000 nouveaux cas par an.
Plus de la moitié des jeunes interrogés ont indiqué protéger leur peau “toujours” ou “la plupart du temps” à seulement deux occasions : durant des vacances au soleil (69 %) et durant des vacances à la plage (64 %). Mais pendant des activités extérieures courantes – sport, excursion dans un parc d’attractions, festival, etc. -, la majorité déclare le faire “rarement”, voire “jamais”. Par ailleurs, 74 % ont attrapé un coup de soleil léger au moins une fois l’année dernière, 35 % une brûlure sérieuse accompagnée d’inconfort et de douleur, et 9 % un coup de soleil grave avec les symptômes d’une insolation.
De plus, une peau bronzée reste associée à un idéal de beauté : 31 % des jeunes trouvent important de prendre un peu de couleur et 16 % préfèrent attraper un coup de soleil plutôt que de rentrer de vacances sans avoir bruni. Afin de sensibiliser les jeunes générations aux dangers du soleil, la Fondation contre le cancer et le réseau de dermatologues européens Euromelanoma lancent ensemble une grande campagne de prévention, en mettant l’accent sur les enfants et les jeunes. Ils proposent ainsi du matériel éducatif aux écoles. Euromelanoma a créé cinq vidéos d’animation expliquant aux enfants l’importance de la protection solaire. Du matériel éducatif complémentaire est diffusé depuis le réseau européen. La Fondation contre le cancer propose depuis plusieurs années un coffret pédagogique aux enseignants.
Une initiative qui semble porter ses fruits puisqu’après l’utilisation de l’outil, 53 % des élèves appliquent plus souvent de la crème solaire, 50 % mettent plus rapidement une casquette ou un chapeau, et 49 % cherchent plus délibérément de l’ombre. Toutefois, un nombre limité d’écoles (6%) dispose d’une politique détaillée en matière d’exposition au soleil et à peine 12 % des établissements scolaires vérifient activement l’indice UV en cas d’activités extérieures. “En incitant aujourd’hui les jeunes à bien protéger leur peau, nous éviterons des milliers de cancers de la peau à l’avenir”, souligne le Dr Thomas Maselis, dermatologue et président d’Euromelanoma Belgique. “Nous voulons éduquer une génération pour laquelle se protéger du soleil va de soi. Faire preuve de prudence face au soleil doit devenir tout aussi normal que se laver les mains, se brosser les dents ou porter un casque de vélo”, plaide-t-il. Actuellement, ce sont les parents (54 %) et la famille (38 %) qui sont les principales sources d’information en matière de protection solaire. La 3e source d’informations des jeunes, devant les amis ou le médecin, est le réseau social TikTok (21%).
Un jeune sur dix suit des influenceurs qui donnent parfois des conseils en matière d’exposition au soleil et près d’un quart d’entre eux a déjà suivi ces avis. “Ceux-ci portent généralement sur la protection, mais des recommandations alarmantes circulent également, notamment concernant l’application d’huile, l’utilisation de crème solaire avec un (plus) faible indice de protection, l’exposition au soleil sans protection de manière délibérée, les bancs solaires et l’emploi de spray nasal de bronzage”, alertent la Fondation contre le cancer et Euromelanoma.
Belga





