Violences policières lors de la manifestation du 24 janvier 2021 : les parents indignés par l’appel des autorités
L’État belge, la zone de police Bruxelles-Capitale / Ixelles et la Ville de Bruxelles ont été condamnés à la mi-mars.
Dans un communiqué que BX1 a pu se procréer, le “Collectif des parents contre les violences policières du 24 janvier 2021” exprime son indignation à l’égard des politiques. Les parents dénoncent plusieurs problèmes dans l’appel de la condamnation. Selon le collectif, cela va créer un délai de souffrances supplémentaire pour les victimes après déjà quatre ans de procédure. Les parents pointent aussi l’utilisation “sans retenue” de l’argent du contribuable pour que les autorités puissent se payer les meilleurs avocats.
■ Explications d’Emilie Vanhemelen dans Bonjour Bruxelles
Pour rappel, le tribunal de première instance francophone de Bruxelles a condamné l’État belge, la zone de police Bruxelles-Capitale / Ixelles et la Ville de Bruxelles, par le biais du bourgmestre et chef de la police Philippe Close pour les faits ayant eu lieu le 24 janvier 2021 sur la place de l’Albertine. Cette condamnation concerne plusieurs aspects, comme la technique de la nasse, le recours illégal aux colsons ou encore les traitements inhumains et dégradants subis par les manifestants lors de la détention illégale.
Alexandre Pycke, collectif des parents contre les violences policières du 24 janvier 2021, au micro de Zoé Barbier :
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Le collectif appelle notamment Philippe Close à mettre “autant d’énergie à lutter contre les dérives violentes et racistes de certains membres de sa police qu’il n’en met pour se défendre contre les victimes de ces violences“.
Fin mars, le syndicat CGSP Police avait lui aussi pointé du doigt l’impunité lié aux violences policières dans le service intervention de la zone de police Bruxelles Capitale / Ixelles.
“Je ne remets pas en cause la décision”
Invité dans Bonjour Bruxelles ce mercredi 02 avril, Philippe Close s’est exprimé sur cet appel : “Je ne remets pas en cause la décision de justice. Je fais appel, car la loi le permet“.
“On a trois manifestations par jour“, rappelle le bourgmestre. “La police essaie vraiment d’avoir des négociations les plus professionnelles qui soient. (…) Malheureusement, certaines personnes viennent semer le trouble lors des manifestations, et la police doit réagir.”
Le bourgmestre explique que des sanctions disciplinaires sont fréquemment prises à l’encontre des policiers : “On est toujours prêt à améliorer les choses, et on le fait au quotidien.”





