Le livre “Allah n’a rien à faire dans ma classe” controversé : “Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”

En France, 6 enseignants sur 10 ont vu leur enseignement remis en question, en ce qui concerne la théorie de l’évolution ou encore leur vocabulaire du cours sur l’EVRAS. C’est en tout cas ce qui ressort de l’ouvrage “Allah n’a rien à faire dans ma classe” écrit par Laurence d’Hondt et Jean-Pierre Martin. Ce dernier était l’invité du 12h30.

Dans ce livre, on apprend que les professeurs se sentiraient abandonnés face à la montée de l’islamisme qui s’inviterait dans leurs classes. Avec plus de 60 témoignages, Jean-Pierre Martin juge qu’ils sont représentatifs de ce que vivent l’ensemble des professeurs. “Il y a une souffrance vécue par les profs, qui ont leur coeur à gauche, qui sont progressistes, qui aiment les enfants… C’est pour cela qu’ils n’osaient pas en parler, le poids de la culpabilité les en empêchait”, confie-t-il.

Dès sa sortie, le livre a reçu de nombreuses critiques, mais pour ses auteurs, il s’agit d’un livre “très bienveillant. On fait la distinction entre la religion, la foi personnelle qui est un droit fondamental et l’islamisme.”

“Allah n’a rien à faire dans ma classe” devait être présenté à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert il y a deux semaines, mais des groupes de jeunes ont empêché la tenue de l’événement. Parmi ce qui dérange, le titre est en première ligne. “Le titre est interpellant, mais il dit les choses. Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde (Ndlr : Citation d’Albert Camus), rajoute Jean-Pierre Martin.

■ Interview de Jean-Pierre Martin, co-auteur du livre “Allah n’a rien à faire dans ma classe” : Enquête sur la solitude des profs face à la montée de l’islamisme, au micro de Vanessa Lhuillier

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26 novembre 2024 - 14h33
Modifié le 26 novembre 2024 - 15h18