Plus de la moitié de la Région bruxelloise est imperméable
Cette imperméabilisation des sols, qui a doublé depuis 1955, engendre des risques accrus d’inondations, de dégradation des eaux souterraines et de chaleur urbaine.
Un rapport de Bruxelles Environnement publié en 2023 révèle que plus de 53% de la Région bruxelloise est imperméable, avec des taux atteignant 93% au centre de la ville.
Pour mieux comprendre et gérer ce phénomène, Bruxelles Environnement a créé une carte des surfaces imperméables, utilisant des technologies d’intelligence artificielle pour suivre leur évolution. Cet outil permet de planifier des mesures pour réduire l’impact environnemental, telles que la végétalisation des espaces urbains ou l’adoucissement des sols.
Il existe toutefois une différence notable du niveau d’imperméabilité entre les différentes zones de la région. En effet, le niveau est très élevé au centre et de plus en plus faible à mesure que l’on s’en éloigne. Concrètement, la zone dite du “Pentagone” est imperméable à 93 % et les quartiers de la première couronne ont 85 % ou plus de surfaces imperméables, précise Bruxelles Environnement.
Les surfaces imperméables augmentent également dans la deuxième couronne où 60 à 85% des sols sont concernés dans les quartiers proches de la première couronne, alors que le taux dans les quartiers extérieurs est de 60 %. Seuls les grands espaces verts de la région (Forêt de Soignes et Bois de la Cambre, Domaine et Parc de Laeken, Bois du Laerbeek et Parc Roi Baudouin, etc.) sont considérés comme des surfaces perméables.
Les surfaces imperméables de la région sont principalement des routes, des bâtiments, des places et autres infrastructures qui ne permettent pas à l’eau de pénétrer dans le sol. “Il est très important de réduire les surfaces imperméables et de favoriser l’infiltration naturelle afin de réduire les inondations et autres impacts négatifs sur l’environnement”, appuie Bruxelles Environnement,
Des projets comme La Ville-Nature ou la stratégie Good Soil visent à éliminer le pavage et à augmenter la perméabilité des sols d’ici 2050. Parallèlement, des initiatives locales, comme le projet Coté Colline, transforment des sites imperméabilisés en zones plus écologiques et résistantes aux inondations.
Rédaction