Un Ucclois serait impliqué comme sniper à Gaza, le parquet fédéral ouvre une enquête confirme le ministre de la Justice

D’après une information du journal Le Soir, un journaliste palestinien dont le travail a été relayé par le “Morgen”, montre l’implication d’un Ucclois dans une unité de tireurs d’élite.

Après une enquête de six mois, l’homme agirait comme un “escadron de la mort”. Le parquet fédéral ouvre une information judiciaire. La semaine dernière, le Morgen montrait l’implication d’A.B, un Belgo-Israélien âgé d’une vingtaine d’années et originaire d’Uccle dans une unité de l’armée israéelienne composée de tireurs d’élite. Celle-ci serait très active dans la bande de Gaza.

L’article du média néerlandophone s’appuie sur des révélations du journaliste palestinien Younis Tirawi. Spécialisé dans l’investigation en sources ouvertes, il traque les agissements de cette unité de snipers qui se fait appeler “Refaim” soit fantôme en hébreu.Ce journaliste a notamment récolté le témoignage d’un Américain, membre gradé de cette unité de tireurs d’élite. Selon son récit, appuyé par des vidéos, son groupe a eu pour instruction de tirer sur les civils, même s’ils ne sont pas armés et ne constituent pas une menace. Les personnes qui viennent chercher les corps sont aussi des cibles, d’après ses révélations. Parmi les 21 personnes constituant cette unité figurent trois Américains, deux Français, un Allemand, un Italien et un Belge, originaire d’Uccle.

Interrogé à la Chambre par la députée Ecolo Rajae Maouane, le ministre de la Justice Paul van Tigchelt (Open Vld) a confirmé l’ouverture d’une enquête. Il a précisé que la personne visée ne résidait plus en Belgique depuis 2022. “S’il y a des preuves de crimes de guerre commis par cette personne, elle pourra etre poursuivie en Belgique via le parquet fédéral, ou devant la Cour pénale internationale, à la Haye”, confie-t-il au Soir.

Par ailleurs, l’Association Belgo-palestinienne (ABP) a déposé plainte avec constitution de partie civile auprès d’un juge d’instruction contre cet homme, a-t-elle communiqué à Belga jeudi. La plainte a été transmise aux autorités judiciaires mercredi déjà, et actée ce jeudi en fin de matinée.

Selon l’ABP, les aveux du gradé de cette unité relèvent de crimes de guerre au sens de l’article 136quater du code pénal belge. Et étant donné qu’un Belge participe à ces crimes, les juridictions belges sont compétentes pour le juger, même si les crimes ont été commis à l’étranger.

Rédaction

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17 octobre 2024 - 15h49
Modifié le 17 octobre 2024 - 18h03