Christos Doulkeridis annonce la fin de sa carrière politique active : “Je laisse une commune en meilleur état que celle d’il y a six ans”
Le bourgmestre sortant d’Ixelles, Christos Doulkeridis, n’a pas de regret de ne pas avoir cédé à des “jeux politiciens“, a-t-il expliqué lundi au lendemain d’élections communales qui se solderont par son éviction du maïorat de la commune.
Ecolo est pourtant arrivé en tête du scrutin dimanche mais une alliance entre le MR, les Engagés et le PS a eu raison du maïorat des Verts, décroché en 2018.
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“On a subi des attaques, un bashing incroyable durant cette campagne, comme si c’était Ecolo le problème et, pourtant, les Ixellois ont fait de nous le premier parti de la commune. Et puis, il y a eu une autre partie de la politique, celle des petits jeux politiciens qui dégoûtent la population. Moi, j’ai toujours fait de la politique avec authenticité, autour de valeurs et d’un projet que j’ai toujours défendus, je n’ai jamais voulu céder à la lutte des places. Je reste avec ma dignité et je suis fier du bilan à la tête de la commune“, a déclaré M. Doulkeridis interrogé en marge d’une réunion du bureau de son parti.
Ecolo formait une majorité avec les socialistes à Ixelles. “Le PS a choisi aujourd’hui de donner plus de place à des partis conservateurs dans une société qui se droitise, c’est un drôle de jeu“, constate le bourgmestre sortant.
Figure d’Ecolo à Bruxelles depuis de nombreuses années, secrétaire d’Etat régional de 2009 à 2014, M. Doulkeridis a annoncé la fin de sa carrière politique active.
“C’est leur droit”
“La nuit ne fût pas aussi longue que je l’espérais, ni aussi constructive que prévu“, nous confie-t-il. Il se félicite cependant de sa victoire aux élections, même s’il n’entre pas dans la majorité. “C’est leur droit sur le plan politique, mais sur le plan démocratique, se battre pour une place, ce n’est pas un combat que je voulais faire.”
“Je suis fier d’être resté avec mes valeurs“, poursuit-il. “Je laisse une commune en meilleur état que celle d’il y a six ans.”
■ Christos Doulkeridis au micro de Meryem Laadissi
Belga – Photo : Belga