Les étudiants pro-palestiniens de la VUB mettent fin à leur occupation

Le Palestine Solidarity Network de la VUB et les autorités de l’université bruxelloise flamande sont parvenus à un accord au sujet de l’occupation d’un bâtiment du campus situé à Etterbeek, après un ultimatum lancé par le recteur. Les étudiants, qui occupent le bâtiment STOA pour protester contre l’intervention israélienne à Gaza, et le recteur ont détaillé l’accord lors d’une conférence de presse mercredi après-midi.

Concrètement, les étudiants ne passeront plus la nuit dans le bâtiment STOA, même si le bâtiment pourra encore être utilisé par le Palestine Solidarity Network en juillet. Les étudiants disposeront d’un autre espace en août.  L’occupation de la VUB sera ainsi “progressivement supprimée” durant l’été, a souligné le recteur Jan Danckaert, même si le mouvement poursuivra ses actions sur le campus après les mois d’été.

“Après plusieurs entretiens avec le recteur, un certain nombre de choses ont été obtenues (comme la création d’un fonds pour permettre aux étudiants palestiniens d’étudier à la VUB, à hauteur de 25.000 euros, ndlr), mais aucun boycott académique général n’a été mis en place”, explique Ruaa, étudiante à la VUB qui fait partie des occupants. “Le recteur nous a dit que si nous choisissions de poursuivre l’occupation, tout ce qui avait déjà été obtenu passerait à la trappe. C’était tout ou rien”, poursuit Ruaa. Selon cette dernière, la poursuite de l’occupation n’était plus envisageable après l’ultimatum du recteur.

“Nous risquions des démarches en justice de la part de Jan Danckaert et nous aurions tout perdu. Après de longues discussions, nous avons décidé d’arrêter temporairement l’occupation”, indique la militante en mettant l’accent sur le terme “temporairement”. “Notre université est attachée à la liberté d’expression et opposée au dogmatisme. Lorsque survient une divergence d’opinion, il est crucial que chacun accepte de dialoguer et de s’écouter”, a pour sa part souligné le recteur Jan Danckaert. Il rappelle cependant que “certaines formes d’action sont inacceptables”, faisant notamment référence au restaurant vandalisé sur le campus. “Je suis heureux que nous ayons pu parvenir à un accord avec les étudiants. Cela montre que nous pouvons trouver des solutions pour l’avenir.”