La numérisation de l’administration sera encadrée, tout en préservant les guichets
Les députés bruxellois ont donné vendredi leur feu vert aux projets d’ordonnance et de décret du ministre de la Transition Numérique Bernard Clerfayt (DéFI) destinés à encadrer la numérisation des services administratifs en Région-capitale. Il y a eu 45 “oui” (majorité), 16 “non” (PTB, cdH, CD&V) et 21 abstentions (MR, N-VA, Agora).
Le texte vise à rendre disponible en ligne l’ensemble des démarches administratives tout en garantissant un accompagnement et le maintien de guichet physique, centrale d’appel et courrier postal. Pour répondre aux demandes du secteur, il propose l’ordonnance Bruxelles Numérique, avec des balises pour les Bruxellois qui ne maîtrisent pas le numérique: maintien des guichets physiques, des centrales d’appels et de la voie postale pour tous ceux qui ne font pas le choix du numérique.
Selon lui, le texte prévoit de rendre toutes les démarches disponibles en ligne. Pour ceux qui ont besoin d’une aide, les administrations seront tenues de proposer un accompagnement pour les aider à effectuer leur démarche en ligne. Par exemple, un accompagnateur numérique qui aide les citoyens. Pour les personnes porteuses d’un handicap, des démarches accessibles et adaptées à leur handicap. Enfin, à tout moment, le citoyen qui a effectué des démarches en ligne, pourra changer d’avis et revenir à des canaux traditionnels.
Comme lors des échanges en commission, la séance a été marquée par une manifestation en ligne et physique aux abords du parlement, de représentants du secteur associatif qui restent inquiets des conséquences du dispositif envisagé sur les droits des personnes en décrochage par rapport à cette évolution technologique. Leur crainte porte sur la disparition, par endroits, des modes d’échange par guichet physique, par téléphone, voire par courrier papier. Une septantaine de personnes, notamment, de l’asbl Lire et écrire se sont exprimées vendredi à proximité du parlement bruxellois.
Belga