Saint-Gilles : un banquet de rue pour les plus démunis
Faire profiter les personnes sans chez-soi et précarisées d’un repas festif en ce jour de réveillon de Noël, tel est le souhait des deux associations bruxelloises, Doucheflux et Les Gastrosophes, à l’initiative du “banquet de rue” qui s’est tenu dimanche sur la place Bethléem, à Saint-Gilles.
Truite fumée en amuse-bouche, soupe à l’oignon gratiné en entrée, suivie d’un traditionnel vol-au-vent, avant de finir en douceur avec des bûches de Noël de la pâtisserie Nicolas Arnaud – le tout accompagné de vin chaud. Le menu concocté par Les Gastrosophes a ainsi ravi les cœurs et les ventres des personnes venues, dès midi, profiter du festin organisé à l’abri de la pluie et dans une ambiance musicale et chaleureuse. “Comme les familles qui se retrouvent le 24 décembre, l’idée de ce banquet est de proposer nos services à des personnes jamais servies, pour qu’elles passent un moment chaleureux tout en dégustant des mets de qualité“, a souligné Pauline, membre des Gastrosophes.
L’ASBL, qui récupère des invendus alimentaires chez des grossistes et des maraîchers bios, vend des services traiteurs à des entreprises ou particuliers. La marge réalisée permet ensuite d’offrir des repas à des publics précarisés, tout au long de l’année, en collaborant avec des associations tel que Doucheflux. Pour cette troisième édition du “banquet de rue“, étendu de 12h00 à 16h00, les ASBL ont prévu quelque 120 repas, des cadeaux (des vêtements, des biscuits ou encore des chocolats), ainsi qu’une fanfare dans l’après-midi. “On cherche ici à offrir le meilleur à celles et ceux qui n’ont pas grand-chose, tout en créant du lien social. Autour de la table, il y a des usagers, des bénévoles et des travailleurs. On ne sait d’ailleurs pas réellement distinguer qui est qui, et c’est très bien comme ça“, s’est réjoui le directeur de Doucheflux, Benjamin Brooke.
Belga
■ Un reportage d’Anaïs Corbin, Loïc Bourlard et Manu Carpiaux