Le train anti-givre d’Infrabel déployé sur le réseau ferroviaire, notamment sur les lignes Bruxelles-Hal et Etterbeek-Namur

Le “train anti-givre” d’Infrabel est à nouveau de sortie cet hiver. Le dispositif vise à éviter que les caténaires ne gèlent, ce qui paralyserait la circulation des trains, a présenté le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire mardi à la presse.

Ce train pulvérise sur la caténaire un gel issu d’un mélange d’huiles afin d’éviter l’adhérence du gel et la formation de glace.

Le givre se produit lorsque la vapeur d’eau gèle sur une surface à une température négative. Bien souvent, c’est le brouillard ou la brume qui gèle au sol ou sur toute autre surface. En résulte une couche de dépôt granulaire, blanche et opaque.

Du givre ou de la glace peuvent se former sur les caténaires du réseau ferroviaire lors des froids jours d’hiver. Le pantographe, soit le dispositif articulé situé sur le toit du train et qui lui permet d’être alimenté en électricité, peut alors perdre le contact avec la caténaire, le privant de courant, totalement ou de manière intermittente, ce qui empêche le train de circuler.

Pour éviter ce genre d’incident, le “train anti-givre” est déployé préventivement depuis 2019. Un dispositif installé sur un wagon plat, tracté à 30 km/h, pulvérise, à l’aide d’une caméra laser, un mélange d’huiles, minérales et végétales, sur la caténaire, empêchant l’adhérence du gel. Un litre par kilomètre est ainsi aspergé.

Ce train circule mensuellement sur plus de 300 kilomètres de voies de la mi-octobre à la mi-mars. Six lignes sont traitées en priorité : Bruxelles-Hal, Louvain-Hoegaarden, Pepinster-Welkenraedt, Etterbeek-Namur, Namur-Ciney et Ciney-Hatrival. “Ces lignes sont les plus sensibles à la formation de givre sur notre réseau ferroviaire belge“, a expliqué Glenn Van Calster, ingénieur chez Infrabel. “Jusqu’à présent, il n’est pas nécessaire de traiter les autres lignes.”

D’autres mesures sont prises pendant les mois hivernaux pour maintenir les voies exemptes de neige et de glace. Ainsi, à partir d’octobre, les endroits sensibles sont inspectés, tout comme les aiguillages. Aux aiguillages importants, un système de chauffage est installé, qui s’enclenche automatiquement en fonction de la météo.

Belga – Photo : Belga / Eric Lalmand