Attentat à Bruxelles : la Région en niveau de menace 4, voici ce que cela implique

Le niveau de la menace sera réexaminé aujourd’hui, a indiqué mardi matin l’Ocam, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace.

Dans la foulée de l’attentat terroriste qui a eu lieu lundi soir à Bruxelles, l’Ocam avait relevé de 2 (menace “moyenne”) à 3 (“grave”) le niveau de la menace à l’échelle nationale, tandis que celui-ci a été réévalué à 4 (“très grave”) en Région bruxelloise. C’est la première fois depuis plus de cinq ans que le niveau de menace “3” est à nouveau en vigueur sur notre territoire. Il implique une menace “possible et vraisemblable”. Le niveau de menace 4, soit l’échelon le plus élevé, est rare. Il avait été activé pendant deux jours après les attentats terroristes qui avaient frappé la capitale le 22 mars 2016.

Surveillance et contrôles renforcés

Concrètement, cela signifie que la présence policière sera accrue dans les rues de la capitale, avec une protection supplémentaire dans certains lieux sensibles, en particulier ceux fréquentés par la communauté suédoise vivant en Belgique, a détaillé le Premier ministre Alexander De Croo. Des mesures de sécurité supplémentaires ont notamment été prises dans les magasins Ikea et au Kinepolis de Bruxelles. La sécurité est aussi renforcée dans certaines institutions culturelles bruxelloises, dont les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et l’Ancienne Belgique. Une quarantaine de salles de sport Basic Fit sont par ailleurs fermées “jusqu’à nouvel ordre” dans la Région bruxelloise, a-t-il été communiqué aux membres du personnel mardi.

Si les déplacements ne sont pas limités, il est demandé à la population de faire preuve de “vigilance accrue”. Les  transports en commun circulent normalement. En revanche, des mesures de contrôles supplémentaires peuvent avoir lieu.

Il y a également davantage de policiers à proximité des hôtels où logent les supporters suédois en attendant leur retour dans leur pays.

Situation dans les écoles

Les écoles et les crèches francophones restent ouvertes, les autorités estimant qu’il n’existait “aucune menace spécifique envers les écoles ou des enfants”. Les écoles communautaires flamandes et européennes situées dans la capitale, elles, ont décidé de rester fermées. L’Université libre de Bruxelles (ULB) a décidé de renforcer la sécurité sur ses campus, mais elle reste ouverte. Les activités festives et culturelles en revanche sont annulées. La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a, quant à elle, décidé d’assurer le suivi des cours de manière numérique ce mardi.

Des décisions différentes qui ont donné lieu à des scènes assez chaotiques ce matin, témoigne le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain (DéFi).

Le Centre de crise national rappelle mardi sur son site que toute personne ayant besoin d’une assistance professionnelle pour un soutien psychosocial ou psychologique peut s’adresser notamment au service Télé-Accueil, lequel est accessible gratuitement via le numéro 107 ou en utilisant la fonction de chat en ligne sur tele-accueil.be.

Réévaluation du risque à 15h

Un nouveau conseil national de sécurité est programmé à 15h cet après-midi pour évaluer la situation. Le Ministre-Président de la Région bruxelloise y assiste. Il confirme qu’il n’a jamais été question de prévoir un “Lockdown”, autrement dit de mettre la région à l’arrêt.

V.d.T. – Photo : Belga