Droit de retrait à la STIB pendant le déconfinement : la justice déboute les travailleurs
Le Tribunal du Travail s’est prononcé ce lundi 17 mai.
En mai 2020, alors que le déconfinement s’amorce, des travailleurs de la STIB estiment ne pas être assez protégés face à la pandémie de Covid-19. Selon eux, les mesures de protection mises en place par leur employeur ne sont pas suffisantes. Ils décident donc de ne pas travailler pendant plusieurs jours, invoquant le droit de retrait. En Belgique, ce droit permet à un employé de ne pas travailler lorsque lorsqu’il est exposé à un “danger grave et imminent”. Si le motif invoqué est reconnu, le travailleur n’est soumis à aucune sanction.
À l’époque, la STIB considère ces absences injustifiées. La société de transport en commun ne les rémunèrent pas pendant les jours non prestés. Dans la foulée, les collaborateurs concernés décident d’entamer une action devant le Tribunal du Travail afin d’être indemnisés.
Le tribunal s’est finalement prononcé ce lundi 17 avril 2023. Il a estimé que les travailleurs de la STIB ont invoqué le droit de retrait de manière non justifiée. L’instance juridique a jugé les mesures de protection durant la pandémie adéquates.
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La STIB doit, tout de même, verser 1 euro symbolique à ceux ayant introduit l’action en justice. Selon la société de transport en commun bruxelloise, au vu des circonstances inédites, elle n’a pas pu suivre dans son intégralité le code du bien-être. Ainsi, elle a organisé, en présentiel, des Comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Seulement, par mesure de précaution, dans un contexte de crise sanitaire, tous les délégués n’ont pas pu être conviés, avant que des réunions à distance ne soient organisées.
Ma. Ar. – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq