Collecte des déchets à Bruxelles : David Leisterh (MR) propose un partenariat avec le privé

Pour lutter contre le fléau de la malpropreté en Région bruxelloise, le MR propose des sanctions plus importantes, davantage de brigades de la propreté et plus d’innovation. David Leisterh, député bruxellois et président de la section bruxelloise du parti, était l’invité de Bonjour Bruxelles

Le sentiment de malpropreté semble ressortir par la majorité des Bruxellois selon le MR, qui a pu le constater en allant à la rencontre des Bruxellois depuis plus d’un an en porte-à-porte.

Ainsi, la propreté sera “notre priorité de campagne” confie David Leisterh. “Notre proposition est de renforcer les deux jambes de l’autorité de l’État. La première jambe, c’est la sanction, qui est trop faible pour le moment, et la deuxième, c’est l’innovation.” Il rajoute : “Bruxelles est l’une des seules capitales, qui a des quartiers touristiques, mais qui continue de collecter les déchets de façon uniformes et archaïques sur l’ensemble du territoire. Bruxelles doit avancer.” 

Et pour avancer, le MR est prêt à augmenter le montant des amendes, même à les doubler, ainsi qu’à mettre en place plus de brigades de la propreté. Un lieu est particulièrement pointé du doigt : la gare du Midi, qui pour David Leisterh combine : “mal propreté et insécurité”. Il propose des opérations coups de poings avec les communes et Bruxelles Propreté.

Innover dans la collecte des déchets

Le MR regrette notamment l’uniformisation de la collecte des déchets dans l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale. En effet, pour David Leisterh, il y a des endroits où davantage de ramassages sont nécessaires, notamment pour les sacs blancs. De plus, il insiste sur le fait que le système de collecte porte-à-porte pourrait être innové.

Pour conclure, il propose un partenariat avec le secteur privé, avec comme prérogative de maintenir l’ensemble du personnel de Bruxelles Propreté. Il s’agirait de combiner les deux : “Un qui passe un jour et l’autre, le lendemain” explique-t-il.

Surtout s’attaquer aux incivilités, selon Christos Doulkeridis

C’est bien de venir avec des idées, mais ici il s’agit plus d’un concept que des idées concrètes“, réagit Christos Doulkeridis (Ecolo), bourgmestre d’Ixelles, dans le 12h30. “Il est clair en revanche qu’il ne fait pas assez propre et qu’il s’agit d’une de nos préoccupations majeures.”

Le bourgmestre ixellois veut pointer les incivilités de certains riverains plutôt qu’un problème de fonctionnement des services de nettoyage. “Si on parle de propreté, il faut avoir le courage de dire que ce ne sont pas les services qui ne sont pas propres. C’est aussi l’attitude du citoyen qui n’est pas toujours correcte.

Là où le problème existe, c’est de savoir comment et sur quelles bases nous pouvons sanctionner. Il faut des preuves“, rappelle Christos Doulkeridis. Cela passe par le flagrant délit, mais également le constat grâce aux fouilles des poubelles. “Malheureusement, une partie des contrevenants se sont adaptés et font attention à ne pas laisser d’informations dans leurs poubelles clandestines. Il y a donc des difficultés à aller vers cette sanction.” De nouveaux agents vont être formés pour ce travail de constat, assure-t-il.

Le mandataire local reconnait néanmoins que des progrès peuvent être faits dans les services habilités à nettoyer les rues, dont l’organisation est plombée par “la petite gueguerre” entre le niveau régional et le niveau communal. “On doit tous faire mieux“, conclut-il.

► Interview de David Leisterh, député bruxellois et président du MR bruxellois, au micro de Fabrice Grosfilley et de Christos Doulkeridis par Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier