“Le décret Inscription a toujours du sens” selon Véronique de Thier, responsable de la régionale bruxelloise de la FAPEO
Presque trois ans après le début de la pandémie, les retards liés à l’apprentissage pour les enfants n’ont pas pu être rattrapés. Pour en discuter, le 12h30 reçoit Véronique de Thier, responsable de la section bruxelloise de la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO).
“Les situations sont très variables. Ce qui est inquiétant, c’est que les adolescents ont mal vécu cette crise du Covid. Plus que des retards d’apprentissage, nous mettons l’accent sur la question du bien-être et de la santé des jeunes. Les situations de décrochage sont trop nombreuses“, explique Véronique de Thier.
Selon une récente étude publiée dans la revue Nature Human Behaviour, il ressort que chaque enfant a perdu en moyenne 35% de l’apprentissage d’une année scolaire. Soit le tiers d’une année complète accumulé comme retard. “Ce qu’on voit, ce sont tous ces jeunes qui ne sont pas retournés à l’école. Il faut s’occuper de ceux-là, ils en ont besoin“, poursuit-elle.
Un décret Inscription qui n’a plus de sens ?
Également invité pour parler du décret Inscription, Véronique de Thier nuance l’avis de plusieurs autres associations, qui affirmaient que ce décret n’avait aujourd’hui plus de sens : “Il a toujours du sens. Rappelons quand même que c’est un moyen d’organiser les inscriptions de manière égale, pour tous. Mais c’est vrai qu’à l’avenir, on se dirige vers un tronc commun qui s’organise de la troisième maternelle à la fin de la troisième secondaire. Ce ne sera plus très cohérent si des écoles de tronc commun se créent, car ce serait curieux de dire aux élèves de troisième secondaire de devoir choisir ensuite une école.”
Le décret est-il alors un échec ? Entre l’absence de mixité sociale dans certains établissements et une liste d’attente quasi complète dans d’autres, le décret n’a pas rempli tous ses objectifs. “Surtout en matière de mixité sociale, c’est certain“, poursuit-elle.
■ Une interview de Véronique de Thier, responsable de la section bruxelloise de la FAPEO, au micro de Fanny Rochez.