Le gouvernement bruxellois discute d’un plan régional de lutte contre le racisme
La secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances Nawal Ben Hamou (PS) souhaite faire approuver ce plan par le gouvernement la semaine prochaine.
La Région bruxelloise devrait bientôt disposer de son plan régional de lutte contre le racisme, rapporte Le Soir ce jeudi. La secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances Nawal Ben Hamou (PS) a pioché parmi les recommandations proposées par la société civile, invitée à discuter de cette thématique lors des Assises de lutte contre le racisme, initiées par le président du Parlement bruxellois Rachid Madrane (PS) en 2021. 207 recommandations avaient été formulées au terme de ces Assises qui ont notamment mené à l’audition de 35 experts et des longues heures de discussions entre citoyens.
Parmi les 48 mesures retenues parmi ces recommandations, la secrétaire d’État propose notamment des tests de discrimination au logement par des comédiens, des contrôles proactifs sur le marché de l’emploi, l’établissement de règles pour la diversité dans les maisons de repos, un meilleur reflet de la diversité dans les noms des arrêts de la Stib et des espaces verts de la Région, la création d’un musée sur les migrations, le développement de visites et promenades destinées à déconstruire les stéréotypes racistes ou encore la création d’un Conseil régional bruxellois de lutte contre le racisme.
“Le racisme est un délit”
“Il faut rappeler que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit. Il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier, car on ne sait jamais de quoi sera fait demain”, rappelle le président du Parlement bruxellois Rachid Madrane (PS) dans Le 12h30. “Et si vous regardez chez nos voisins, ce n’est pas réjouissant. L’Italie, la Pologne, la Hongrie… On voit une résurgence de l’antisémitisme et du racisme. Il faut donc encore faire plus”.
“Aujourd’hui, trois Bruxellois sur quatre ont un ascendant étranger. Et quand on regarde les chiffres de la discrimination à l’emploi, deux communautés vivent aujourd’hui des grandes difficultés en matière d’accès à l’emploi : la communauté subsaharienne et la communauté maghrébine”, explique Rachid Madrane. “Ces mesures sont donc utiles”. Mais sont-elles concrètes ? “Ce plan permet d’aller plus loin. Il y a aussi des mesures à long terme. Et il y a une volonté politique de tous les responsables politiques de s’engager plus concrètement”.
Le plan a été discuté en gouvernement bruxellois, ce jeudi, mais son approbation a été reportée à la semaine prochaine.
■ Interview de Rachid Madrane (PS), président du Parlement bruxellois, par Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez dans Le 12h30.
Photo : Belga/Benoît Doppagne