Les maires de capitales européennes réunis à Bruxelles pour aider Kiev
Plusieurs capitales européennes, dont la Ville de Bruxelles, ont signé un protocole d’accord visant à faire circuler entre elles les informations au sujet des besoins spécifiques de Kiev et tenter d’y répondre. La signature a eu lieu lors du “Forum d’investissement 2022 de Kiev“, hébergé par la Ville de Bruxelles.
L’évènement étant centré sur “la reconstruction de la zone métropolitaine” de Kiev, son maire Vitali Klitschko devait en être, mais il est finalement intervenu par vidéoconférence depuis l’Ukraine, la ville étant encore en situation trop précaire après les bombardements. Son frère Volodymyr Klitschko le représentait à Bruxelles.
Selon les explications du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS), l’objectif du “memorandum of understanding” signé entre autres par Paris, Rome, Helsinki, Berlin, Lyon et Riga, est “de créer une taskforce pour partager les demandes de Kiev et d’autres villes ukrainiennes. S’il y a un problème d’approvisionnement en énergie, par exemple, quelle ville peut y apporter une solution?“
Soins de santé
La Ville de Bruxelles a jusqu’ici concentré son action sur le domaine de la santé, explique le maïeur. Il y a eu notamment une formation de professionnels ukrainiens (psychologues, gynécologues,…) en Belgique, à un programme axé sur la prise en charge des victimes de viols. Des représentants du CHU Saint-Pierre se sont également rendus sur place pour faire une liste des équipements critiques nécessaires, indique Philippe Close.
Dans les soins aussi, la question de l’électricité est problématique, les bombardements russes ayant détruit une grande partie des infrastructures énergétiques. “Dans certains hôpitaux, les interventions chirurgicales doivent se faire sous une unique lampe, avec très peu de lumière“, a illustré le bourgmestre. “Je suis convaincu que l’urgence est de parler avec les fournisseurs (d’électricité) aussi bien en Ukraine que chez nous, pour se demander ce que l’on peut faire, certainement pour les services d’urgence“, pointe-t-il.
L’idée de la “plateforme” créée lundi est d’ailleurs d’impliquer le secteur privé. Des entreprises de différents domaines (“transport, construction, banques, énergie,…”), désireuses de “soutenir le futur de l’Ukraine” ont ainsi pu avoir un premier contact avec les autorités publiques, indique Philippe Close. Depuis Kiev, le maire Vitali Klitschko a assuré que l’Ukraine était “prête à ouvrir tant d’opportunités à ses amis“, soulignant que le pays aura besoin d’activité économique et d’emploi dès la sortie de la guerre.
►Reportage d’Arnaud Bruckner, Marjorie Fellinger et Laurence Paciarelli