Uccle : un particulier a lancé sa marque de gin à base des potirons de son jardin

Des soupes, du velouté ou encore des tartes : il existe de nombreuses recettes à base de potirons. Il y a trois ans, Stéphane de Lobkowicz, cultivateur de potirons, a eu l’idée de lancer une marque de gin à base des cucurbitacées de son jardin.

Dans la commune d’Uccle, Stéphane de Lobkowicz cultive ses potirons dans son jardin. Chez lui, tout le monde participe au processus, y compris son cheval Hermès, qui produit l’humus dans lequel poussent les potirons.

Avec ses dizaines de plantes, le cultivateur a eu l’idée de créer son propre alcool : “Pourquoi ne pas transformer mes potirons en alcool, puisqu’on fait de l’alcool de tout ?“, s’était-il interrogé il y a trois ans de cela.

Pour préparer son PumpGin, il a pu compter sur la Distillerie de Biercée, à Thuin (Hainaut). Les potirons y sont hachés, puis ils macèrent pendant plusieurs semaines dans de l’alcool avec du citron et de l’orange. “On y ajoute toute une série d’ingrédients secrets“, poursuit l’inventeur, “mais je peux dire qu’il y a des baies de genévrier, le complément indispensable pour faire du gin“.

Le nom PumpGin Princesse Vampire provient de la contraction entre “pumpkin” (potiron en anglais) et “gin”. Pour la suite du nom, il s’agit d’une référence à une ancêtre du producteur, que les habitants de l’époque avaient prise pour une vampire : “Selon une croyance de l’époque, la consommation de lait de louve était susceptible de favoriser la naissance d’un enfant mâle. Il fut donc décidé de capturer dans les forêts environnantes autant de louves que possible et de les enfermer dans les cages du château en vue de les traire journellement. On imagine sans peine le concert de hurlements qui devait émaner chaque soir du château et affoler les habitants des villages des alentours, permettant ainsi à la châtelaine d’acquérir une bien fâcheuse réputation“, explique le site de la production.

Depuis, chaque année, des milliers de bouteilles de gin au potiron sont produites. Pour cette saison, 4000 bouteilles sont attendues.

Dans le futur, Stéphane de Lobkowicz aimerait produire deux nouveaux types d’alcool avec ses potirons : la Vodkalloween et le Potirhum.

■ Reportage de Camille Paillaud, Nicolas Scheenaerts et Pierre Delmée