Le gouvernement bruxellois simplifie la détection des discriminations à l’embauche

A Bruxelles, les tests permettant de détecter les cas de discrimination à l’embauche pourront bientôt être utilisés sur base de signalements ou de plaintes mais aussi de présomptions suffisantes, sans devoir obtenir l’accord préalable d’un magistrat, comme c’est le cas actuellement.

Notre dossier : Discriminations à l’embauche : une réforme pour des tests proactifs et des démarches simplifiées

Le gouvernement bruxellois a approuvé dans ce sens en deuxième lecture un projet d’ordonnance visant à simplifier la mise en œuvre de ces tests, a annoncé lundi le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).

En 2020, Actiris Inclusive a reçu 215 signalements de chercheurs d’emploi bruxellois victimes de discrimination. Dans 43% des cas, ces signalements sont effectués sur base de critères “raciaux”.

Face à ce constat, le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI) propose des tests plus simples ; un “testing” sur place; un renforcement de la protection des inspecteurs; et une collaboration accrue avec Actiris. Selon M. Clerfayt, les tests seront aussi plus proactifs. Si une étude scientifique démontre un suspicion de phénomènes de discrimination dans un secteur d’activité, les inspecteurs régionaux de l’emploi pourront réaliser des tests, avec l’accord préalable de l’Auditorat du travail.

Actiris jouera également un rôle essentiel dans ce projet, puisque l’organisme public pourra dorénavant échanger des informations avec l’inspection régionale de l’emploi, en communiquant notamment les différents signalements rapportés par les chercheurs d’emploi.

 

 

Avec Belga – Photo: Belga/Laurie Dieffembacq