Guillaume Klossa croit en une civilisation européenne : “Il y a quelque chose en Europe de très puissant”
“Fierté Européenne”, c’est le titre du dernier ouvrage de Guillaume Klossa, fondateur du think tank “EuropaNova” et auteur de déjà cinq ouvrages sur la question européenne. Il est l’invité de Fabrice Grosfilley dans + d’Actu, ce mardi.
L’auteur appelle à la rédaction d’un “manifeste pour une civilisation d’avenir” et assume l’usage de termes qui peuvent sembler grandiloquents : “Il y a quelque chose en Europe qui est très puissant et qui nous rassemble. Cette civilisation, c’est remplacer la guerre intermittente par une paix perpétuelle, le rapport de force par le rapport de droits, l’usage des ressources humaines et environnementale par une éthique de l’utilisation des sources et un rapport à l’environnement et à l’avenir qui est responsable”, a-t-il expliqué dans l’émission + d’Actu, ajoutant que “le terme civilisation est un terme qui a été tabou parce que les Européens ont considéré après-guerre et après la colonisation qu’ils avaient faillis. Donc, ils n’ont plus osé utiliser le terme, mais c’est bien de cela dont il s’agit.”
Pour l’essayiste, l’Union européenne est donc amenée à se penser en civilisation, à proposer au monde un projet qui peut s’inscrire en alternative aux récits et visions du monde émanant de la Russie et de la Chine et en se distanciant des concepts américains : “Nous avons un rapport à la guerre et au droit qui est différent. Les Américains essayent d’imposer leur droit partout, nous essayons de construire ensemble un droit commun. Nous avons renoncé à la peine de mort, car l’État ne peut pas être tout-puissant, cela conduit à la Shoah ou la seconde Guerre mondiale. Et dès les premiers traités de l’Union, l’égalité homme-femme est aussi un marqueur qui est moins partagé par les Américains”.