Situation alarmante au centre d’accueil pour réfugiés ukrainiens de Woluwe-Saint-Lambert

La situation au centre d’accueil Ariane pour les réfugiés ukrainiens est alarmante. Entre les infrastructures sommaires et l’absence d’aide médicale, les conditions sont compliquées.

Ce qui aurait dû être un passage de quelques jours à la Croix-Rouge de l’avenue Ariane, à Woluwe-Saint-Lambert, s’est transformé en séjour de survie. Sur les 825 personnes, 450 attendent une place dans un lieu d’hébergement depuis près d’un mois. La plupart ont des besoins urgents, comme cet homme, sous dialyse : “Il n’y a pas de nourriture spécialisée ici pour moi. En trois semaines, mon état s’est aggravé, et je vais faire des hémodialyses trois fois par semaine” regrette-t-il.

Le bien-être humain des réfugiés semble se dégrader rapidement. L’une des raisons est que la configuration du centre n’offre aucun service pour les personnes dans le besoin. L’objectif est d’offrir un lit et un couvert, seulement pour un jour où deux.

Les bénévoles interpellent le gouvernement pour trouver rapidement une solution : “Ce qui m’inquiète, c’est la responsabilisation qu’on a mise sur la société, sur les communes, sur les hébergeurs qui ont tenté d’aider les réfugiés comme ils pouvaient. Là maintenant, c’est l’asphyxie” déplore Isabelle, une citoyenne de Woluwe-Saint-Lambert.

Le gouvernement ne parvient plus à transférer ces gens vers les autres régions, car dans ce centre, de nombreuses personnes sont atteintes d’un handicap : “Les personnes qu’on ne parvient pas à référer sont des personnes qui ont des besoins spécifiques. Ce sont des personnes en chaise roulante, des personnes avec des troubles mentaux ou des personnes âgées avec un manque d’autonomie. Il faut trouver des solutions spécifiques aux besoins spécifiques parce que chaque personne à le droit de vivre dans la dignité” affirme Pierre Verbeeren, coordinateur d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Aucun processus n’est actuellement mis en place pour chercher des solutions, et la configuration du centre Ariane n’est pas à l’ordre du jour.

La Croix-Rouge ne nous a pas permis de filmer l’intérieur du centre.

■ Reportage de Camille Paillaud, Paolo Coen et Maxime Henrotin