Le crématorium pour animaux de Schaerbeek devrait voir le jour d’ici 2024
Ca fait une quinzaine d’années que l’idée a été lancée.
Le premier crématorium pour animaux de la Région bruxelloise devrait voir le jour d’ici 2024 dans le cimetière de Schaerbeek. La commune va mettre à disposition une parcelle pour accueillir cette infrastructure. L’échevine schaerbeekoise du bien-être animal, Deborah Lorenzino (DéFi), nous confirme que des plans sont en ce moment en cours d’élaboration. “On espère que les plans pourront être introduits au plus tard fin 2022 et que le crématorium entrera en fonction au cours de l’année 2024”, explique-t-elle.
Il sera alors possible d‘incinérer son animal soit avec d’autres animaux (pour une cinquantaine d’euros), soit de façon individuelle (pour une centaine d’euros). Si l’animal est incinéré de façon individuelle, il y aura la possibilité de récupérer les cendres.
Régler la fin de vie de l’animal de façon digne
Estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros, ce projet de crématorium sera à moitié pris en charge par la Région bruxelloise, à moitié par l’Intercommunale de crémation (qui comprend plusieurs communes dont Schaerbeek). Puisqu’il s’agit du premier crématorium pour animaux de la Région, “il faut préciser qu’il aura une envergure régionale et s’adressera à tous les propriétaires d’animaux de la Région“, précise l’échevine.
L’idée de ce crématorium est de “permettre aux propriétaires d’animaux d’accompagner dignement leur animal de compagnie”, explique Deborah Lorenzino. “Beaucoup de propriétaires se retrouvent à devoir placer leur animal de compagnie dans un sac poubelle et c’est assez traumatisant pour ces personnes qui ont pris soin de leur animal toute leur vie”, ajoute-t-elle. Le crématorium permet donc “d’offrir une possibilité pour régler la fin de vie de l’animal à un prix abordable”, souligne l’échevine.
Concurrence déloyale ?
Précisons néanmoins qu’il existe déjà une infrastructure privée qui permet la crémation des animaux à Zellik, en Flandre, à quelques pas de la Région bruxelloise. Interrogée à ce sujet, Deborah Lorenzino souligne qu’“un ménage sur deux en Région bruxelloise n’a pas de voiture. Se rendre à Zellik n’est pas forcément chose aisée pour tous les Bruxellois”.
Du côté du crematorium flamand, on pointe cependant une concurrence déloyale. Son responsable estime que les subsides octroyés au crematorium de Schaerbeek vont lui permettre de proposer des prix imbattables. Un argument qui étonne Bernard Guillaume, ancien échevin du Bien-être animal à Schaerbeek, à présent administrateur du futur crematorium. “La construction du crematorium est en effet subsidiée en partie par les pouvoirs publics, mais nous n’aurons aucun subside de fonctionnement“, assure-t-il. “Je ne comprends pas cette critique car la situation est la même pour les crematoriums destinés aux humains, où l’on retrouve des établissements subsidiés.”
A.D. – Photo : Google Maps