GSM, chargeur, batterie… Comment gérer nos déchets électroniques ?
La gestion de ces déchets n’est pas optimale à Bruxelles.
Chargeurs, écouteurs, batteries, vieux téléphones portables… Les déchets de nos appareils électroniques s’accumulent une fois qu’ils ne fonctionnent plus. Sur Bruxelles, 4,7 kilogrammes par habitant sont collectés en moyenne chaque année. Comment gérer ses déchets ? Qui en est responsable ? Selon une étude publiée par Brussels Studies, la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) est peu performante en Région bruxelloise. L’un de ses auteurs, Jean Mansuy, chercheur au Centre MOBI de la VUB, est venu faire le point sur le plateau du 12h30 ce lundi.
“Pour tout ce qui est gros électroménager, la filière est assez typique. Il faut soit passer par le vendeur, qui a l’obligation de récupérer le déchet, soit de les amener au parc à conteneurs. Pour les petits déchets électroniques en revanche, les gens ne réalisent pas toujours qu’il s’agit de déchets d’appareils électroniques, ils ont donc tendance à terminer dans les sacs blancs, particulièrement à Bruxelles. Or, il existe une obligation de reprise en “un pour zéro”, c’est-à-dire que tout commerçant qui a une surface de vente de plus de 400 m² a l’obligation légale de proposer un service de collecte. Dans la pratique, Recupel met à disposition des points de recyclage à retrouver sur leur site Internet qui permettent de déposer tout déchet d’appareil électronique d’une taille inférieure à 25 cm”, explique-t-il.
► À lire aussi | Un bras anti-déchets pour remédier à la malpropreté sur le canal ?
Les chercheurs de MOBI ont néanmoins remarqué un manque de points de collecte dans la capitale. L’étude révèle également l’existence d’un réseau basé sur le marché, via des filières non enregistrées, en conflit avec le réseau officiel centralisé autour de Recupel. Sur la base de ces résultats, ils suggèrent des solutions pour limiter les filières non enregistrées, soit en intégrant davantage ce sous-réseau marchand au réseau officiel, soit en influençant le comportement des consommateurs et des détaillants. “L’amélioration de la collecte des déchets à Bruxelles passe à la fois par plus de réemploi et par l’augmentation des points de collecte”, conclut Jean Mansuy.
► À voir aussi | Schaerbeek : deux médiateurs sensibilisent les habitants à la propreté
■ Interview de Jean Mansuy, chercheur au centre MOBI de la VUB, au micro de Fanny Rochez et Murielle Berck.