Métro 3 : l’ARAU et Inter-Environnement Bruxelles veulent la prolongation de l’enquête publique
L’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU) et Inter-Environnement Bruxelles (IEB) souhaitent une prolongation jusqu’en septembre.
En cours depuis le 7 mars, l’enquête publique sur le projet d’extension de la ligne de métro 3 vers le nord de la capitale (constructions d’un tunnel, sept stations et un dépôt), sera clôturée le 5 avril.
“Analyser les documents soumis à la consultation du public et de formuler un avis en trente jours est, selon les deux associations, tout simplement impossible dans ce délai étant donné la technicité, mais surtout l’énormité du dossier : des milliers de pages à lire, dont 6 267 pages rien que pour l’étude d’incidences et plus de 300 plans à examiner”, indiquent les deux associations dans un communiqué.
Pour l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines et Inter-Environnement Bruxelles, “parler, dans de telles conditions matérielles, de ‘participation citoyenne’ relève de l’imposture”.
Des exemples précédents
À titre de comparaison, le projet de Plan régional de Mobilité “Good Move” avait été soumis à l’enquête publique pendant 4 mois pour “seulement” 939 pages. Le projet de PAD Midi avait, lui aussi, fait l’objet d’une enquête publique prolongée (4 mois au lieu des 2 mois réglementaires) pour 1 889 pages, ont encore dit les deux associations.
► Voir aussi | Travaux du métro 3 : Stalingrad, un projet de ville avec ou sans nous ? (vidéo)
Celle-ci ont enfin souligné que le gouvernement régional s’était engagé, dans son accord de majorité, à organiser une concertation et une participation bien plus large, pour les projets comme le métro. “La prolongation du délai d’enquête publique que nous demandons devra donc permettre de réaliser correctement l’analyse “technique” du dossier, mais aussi permettre l’organisation de cette concertation et de cette participation. Celles-ci devront porter sur l’opportunité même du métro 3 qu’il apparaît de plus en plus pertinent de questionner vu les difficultés financières et les changements en matière de mobilité qui se profilent”, ont-elles conclu.
Avec Belga – Photo : Belga/Nils Quintelier