La Fondation contre le Cancer appelle les autorités à approuver les thérapies cellulaires académiques
Selon les associations, les recherches académiques ne sont pas assez exploitées pour lutter contre la maladie.
La Fondation contre le Cancer, Anticancer Fund et Kom op tegen Kanker demandent que les thérapies cellulaires développées en milieu académique soient rendues plus rapidement accessibles aux patients atteints de cancer. Ce procédé consiste à prélever des cellules chez le patient qui souffre d’un cancer, pour les remanier dans un laboratoire académique puis les lui réinjecter afin que son système immunitaire reconnaisse au mieux les cellules cancéreuses et les détruise.
À l’heure actuelle, le processus d’approbation des nouvelles thérapies cellulaires ne concerne que les entreprises pharmaceutiques. Une liste de recommandations a été envoyée au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke car cette situation est inacceptable pour les trois organisations.
La docteure Véronique Leray, membre de la Fondation contre le Cancer, était invitée sur le plateau du 12h30. Selon elle, le processus mis en place actuellement avec le passage par les firmes pharmaceutiques, ne permet pas au patient de bénéficier de cette thérapie. “Il y a toute une série de thérapies qui sont étudiées“, explique-t-elle. “Mais à un moment, il faut développer l’étude et multiplier les patients pour étudier la sécurité et l’efficacité du médicament. Cela demande beaucoup d’argent et du temps. En général quand il y a une rentabilité possible, ce sont les entreprises pharmaceutiques qui s’en occupent, mais il faut savoir que derrière cela il y a des tas de thérapies cellulaires qui ne seront jamais développées et pourtant qui, dans le labo et dans la recherche académique, montrent qu’elles sont bonnes“. Elle estime donc qu’un certain nombre de patients passe à côté d’un traitement dont ils ont besoin alors qu’il existe.
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Le mois de mars, mois de sensibilisation au cancer colorectal
Le cancer colorectal (gros intestin) fait partie des trois cancers les plus fréquents en Belgique, à la seconde place chez la femme et troisième place chez l’homme, avec au total près de 8.000 nouveaux cas chaque année. Il provoque plus de 2.500 décès par an en Belgique, mais ce n’est pas une fatalité : les tests de dépistage peuvent sauver des vies, rappelle Véronique Leray.
Les autorités mettent un test gratuit et facile à effectuer à la disposition des hommes et des femmes de 50 à 74 ans. Il doit être réalisé tous les deux ans.
■ Interview de la docteure Véronique Leray au micro de Fanny Rochez et Murielle Berck