Environnement : pas de jour d’ozone en 2021 mais des concentrations de particules fines en hausse
La Belgique n’a connu aucun jour d’ozone en 2021, une première depuis 1978, annonce ce jeudi la Cellule interrégionale de l’environnement (Celine) à l’occasion de son bilan provisoire. Mais les concentrations moyennes annuelles de particules fines ont à nouveau augmenté cette année.
Chaque année, ce bilan analyse la qualité de l’air sur base des mesures des concentrations de particules fines, de dioxyde d’azote et d’ozone.
En ce qui concerne la concentration de dioxyde d’azote (NO2), un polluant typique lié au trafic routier, elle semble suivre la même tendance qu’en 2020 et reste en-dessous des mesures de 2019, soit avant le début de la pandémie. Ainsi, la valeur limite annuelle européenne de NO2 sera respectée pour la deuxième année consécutive.
Impact des mesures sanitaires
Selon la Cellule interrégionale de l’environnement, les mesures de restriction sanitaire liées à la pandémie ont eu un impact positif sur la pollution atmosphérique liée au trafic. “De nouvelles réductions des émissions d’oxydes d’azote provenant du trafic routier (en raison de l’introduction de la norme EURO6d, des zones à faibles émissions) et peut-être également des conditions météorologiques favorables ont également eu un effet positif“, ajoute Celine. “Cependant, dissocier l’impact de la crise sanitaire, de la diminution des émissions de NOx ou de l’impact des conditions météorologiques est difficile à réaliser“.
Hausses des concentrations moyennes annuelles de particules fines
Les valeurs annuelles européennes de particules fines ont également été respectées sur tous les sites de mesure. Toutefois, sur le long terme, les chercheurs observent qu’après avoir baissé en 2019 et 2020, les concentrations moyennes annuelles sont reparties à la hausse cette année. “Les concentrations de particules fines sont moins affectées par les mesures de restriction de mobilité mises en place“, explique Celine. “Les particules ont (beaucoup) plus de sources d’émissions qu’uniquement le trafic routier. L’industrie, l’activité domestique et l’agriculture sont également des sources importantes de particules fines“.
Mais 2021 aura été une année exceptionnelle pour l’ozone puisque, pour la première fois depuis 1978, aucun jour d’ozone n’a été enregistré au cours de l’année. Les jours d’ozone sont des jours au cours desquels le seuil d’information européen pour l’ozone est dépassé dans au moins un site de mesure. “Cela est dû principalement à l’été pluvieux et l’absence de vague de chaleur“, se réjouit Celine. “En effet, les fortes concentrations d’ozone sont atteintes lors des journées d’été chaudes et ensoleillées“.
Après cette première analyse, une évaluation approfondie de la qualité de l’air en 2021 devrait être disponible dans le courant de l’année prochaine. Les trois Régions publieront ensuite des rapports annuels contenant plus d’informations, notamment sur d’autres polluants.
Belga