Grève de la faim des sans-papiers : Mahdi et les quatre négociateurs entendus à huis clos à la Chambre
La commission de l’Intérieur de la Chambre entendra le secrétaire d’État à l’Asile, Sammy Mahdi, et les quatre négociateurs qui ont contribué à la suspension de la grève de la faim des personnes sans papiers au mois de juillet. Cette audition se déroulera toutefois à huis clos.
La semaine passée, les quatre négociateurs – les avocats Alexis Deswaef et Marie-Pierre de Buisseret, le coordinateur de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, Mehdi Kassou, et le curé de l’église du Béguinage, Daniel Alliet – ont dénoncé une trahison dans le chef du gouvernement. Les premières décisions prises à l’égard des demandes de régularisation introduites leur font craindre que les engagements du mois de juillet ne soient pas respectés. Le secrétaire d’État a quant à lui démenti l’existence d’engagements ou même de négociations.
À la demande de François De Smet (DéFI), la commission essaiera de faire la lumière sur ce qui a été convenu au mois de juillet. La requête a reçu un soutien unanime. Le CD&V et l’Open Vld ont toutefois réclamé le huis clos, car il pourrait être question de dossiers individuels. Les autres partis de la majorité ont acquiescé.
Même s’il se réjouit que sa demande ait été entendue, M. De Smet regrette que les auditions se dérouleront à huis clos. “Ce qui a été conclu en juillet ne concernait pas les dossiers de X ou Y mais portait apparemment sur des critères qui seraient pris en compte dans l’examen des dossiers. Nous voyons ici un compromis à la Vivaldi. Manifestement, la majorité essaie de préserver le gouvernement et d’éviter qu’il ne retombe dans la crise du mois de juillet”, a-t-il expliqué.
Au mois de juillet, le PS et les écologistes avaient fait savoir qu’ils ne pourraient rester dans un gouvernement qui laissait mourir de faim des grévistes.
Belga