Fedasil dit comprendre les frustrations des employés du Petit-Château
L’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) reconnaît que les limites de son exploitation sont poussées à l’extrême.
Depuis 8h00 lundi matin, le front commun syndical a dressé un piquet de grève devant le portail d’entrée de ce centre d’enregistrement afin de dénoncer les mauvaises conditions de travail.
▶ Voir aussi notre reportage : Grève au Petit-Château : des engagements prévus pour faire face au nouvel afflux de réfugiés
Par cette grève, le personnel de Fedasil entend montrer que la charge de travail est trop élevée et que les conditions de travail sont mauvaises. À cela s’ajoute le manque d’hébergement, car les centres qui ferment ne sont pas remplacés, dénoncent les syndicats.
Un afflux croissant
Selon l’Agence fédérale, plusieurs raisons expliquent la pression exercée sur le réseau d’accueil. Il y a notamment l’augmentation du nombre de demandes d’asile en Belgique, la perte de capacité d’accueil consécutive aux inondations de juillet dernier, la réinstallation des réfugiés syriens, l’extension de la durée de séjour dans les centres d’accueil et la mission de rapatriement d’Afghanistan de l’été dernier. En outre, les centres d’accueil doivent encore réserver une partie de leurs places comme lieux d’isolement pour les éventuelles infections au Covid-19.
Selon le directeur général de Fedasil, Michael Kegels, de nouveaux recrutements ont déjà été effectués et le gouvernement a créé de nouvelles zones tampons. Mais “je comprends le sentiment que c’est trop tard”, conclut-il.
Belga