Meurtre de Mounia à Evere : l’enquête réorientée

L’auteur du meurtre de Mounia n’est pas la première personne qui avait été considérée comme suspecte et incarcérée. Le parquet de Bruxelles l’a donc confirmé hier midi. Elle est donc libre. Un nouveau suspect a été placé sous mandat d’arrêt vendredi 4 juin.

L’homme suspecté à tort avait été arrêté dimanche 31 mai juste après le meurtre de Mounia, maman de 36 ans qui se promenait en rue avec son bébé, et placé sous mandat d’arrêt. Sa détention préventive avait été prolongée le 4 juin par la chambre du conseil. Finalement au bout de huit jours d’incarcération, l’homme de 21 ans d’origine africaine a été totalement disculpé, et libéré.

Certes la justice s’est trompé, un autre suspect a entre temps été arrêt, vendredi dernier. Pour autant peut-on parler d’erreur judiciaire ? Le juge d’instruction qui procède à l’audition d’une personne en qualité de suspect ne se fonde pas sur une certitude de culpabilité mais sur des indices, rappelle Laurent Kennes, avocat et professeur de droit pénal à l’ULB. Il ne s’agit pas ici d’une erreur judiciaire, mais d’une détention préventive inopérante, c’est-à-dire une détention qui n’a pas été suivie d’une condamnation, précise le pénaliste. Et qui donne droit, si elle dépasse huit jours, à des indemnités. Il faudra voir si elle pourra s’appliquer ici.

Autre aspect de ce dossier : la personne suspectée à tort souffre d’une déficience mentale, ce qui rend les auditions d’autant plus délicates. Il faut y être attentif, comme dans le cas de toute personne vulnérable.

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