UZ Brussel : des lits supplémentaires pour les troubles du comportement alimentaire
Avec la crise sanitaire, le nombre d’enfants et d’adolescents présentant une anoxerie mentale sévère a augmenté. Dès lors, l’UZ Brussel, à Jette, triple le nombre de lits disponibles pour accueillir les jeunes souffrant de troubles du comportement alimentaire.
Ainsi, l’hôpital jettois abritera désormais, provisoirement, neuf lits contre trois jusqu’ici, dédiés au traitement de ces troubles. Le personnel du service de pédiatrie sera également renforcé, pour une durée de six mois, tandis que deux lits supplémentaires sont ouverts au service de pédopsychiatrie.
À l’origine de cette décision, un constat : “La Flandre et Bruxelles comptent malheureusement un nombre insuffisant de lits pour accueillir ces jeunes. Résultat : de longues listes d’attente pour les enfants et les adolescents de 10 à 15 ans“, explique Karolien De Prez, porte-parole de l’UZ Brussel, “à l’heure actuelle, ces jeunes sont accueillis au sein de services pédiatriques de centres hospitaliers ne présentant aucune expérience en la matière, où ils devront attendre, bon gré, mal gré, avant d’obtenir une aide adaptée“.
Cette insuffisance de places pour accueillir ces jeunes est un réel problème, estime Ursula Van den Eede, la coordinatrice de la Clinique alimentaire de l’UZ Brussel, car “le diagnostic du trouble du comportement alimentaire doit être posé le plus rapidement possible afin de démarrer sans tarder un traitement (…). La maigreur a un impact énorme sur la santé mentale et physique des enfants et des adolescents. En effet, chez cette population, la maigreur extrême entraîne un retard pubertaire voire une régression des signes pubertaires ainsi qu’un arrêt de croissance. Un apport calorique trop faible peut entraver les fonctions de certains organes, ralentir le métabolisme et le rythme cardiaque, réduire la pression artérielle, etc“.
Avec les mesures sanitaires, plus de troubles alimentaires
La décision d’augmenter le nombre de places disponibles à l’UZ Brussel fait suite au constat que, depuis le début de la crise sanitaire, “le nombre de demandes d’intervention pour des troubles alimentaires a connu une croissance exponentielle, notamment parmi les jeunes de 10 à 15 ans“.
Actuellement, l’hôpital compte neuf patients admis, et cinq autres sur liste d’attente.
Une approche unique
L’UZ Brussel a ainsi développé une approche unique pour mener le traitement des jeunes patients. Ainsi, “l’hôpital veille systématiquement à adapter l’intensité du traitement aux besoins spécifiques de l’enfant ou de l’adolescent et de sa famille. L’équipe pluridisciplinaire se compose notamment d’un pédiatre, d’un pédopsychiatre, d’un psychologue, d’un endocrinologue, d’un diététicien, d’un thérapeute en psychomotricité et du personnel de l’Appeltuin (un espace d’apprentissage et de détente pour les enfants et jeunes hospitalisés) et de la Villa Samson (un établissement de soins où les animaux de compagnie sont les bienvenus“, évoque la porte-parole de l’hôpital.
Concrètement, cette approche consiste en un accompagnement alimentaire, une continuité des soins, des thérapies de groupe et individuelles, un programme de jour, des entretiens familiaux, etc.
ArBr- Photo : UZ Brussel