Des associations de terrain dénoncent l’interdiction de la prostitution à Bruxelles
Des associations travaillant dans le secteur de la prostitution ont dénoncé mardi l’ordonnance du bourgmestre Philippe Close (PS) prise le 28 septembre pour interdire l’activité sur l’ensemble du territoire de la Ville de Bruxelles,
Le socialiste a pris cette décision en raison de l’augmentation des contaminations au Covid-19. Le maïeur assure entendre les remarques émanant des professionnels du terrain et mettre des réponses en œuvre. La protestation émane de 26 signataires, parmi lesquels l’ONG Médecins du Monde, l’association de terrain Espace P ou encore Utsopi (Union des Travailleurs du Sexe Organisés pour l’Indépendance). Il est notamment reproché à la Ville de ne pas avoir organisé de concertation avec le secteur avec de prendre une telle décision.
Les signataires défendent qu'”on ne peut pas interdire leur activité sans leur proposer des revenus de substitution, qui doivent donc devenir accessibles aussi à ceux et celles qui ne remplissent pas les conditions habituelles pour l’accès à l’aide sociale… Cette interdiction brutale obligera les TDS (travailleurs du sexe) à re-déployer des stratégies de survie (colis alimentaires, retards de loyers, accumulation de dettes), poussant certains à poursuivre l’activité clandestinement dans des conditions de grande vulnérabilité”.
Peut-on interdire la prostitution ? Sur BX1+, le débat de l’émission Face à face était justement consacrée mardi à cette question. L’émission accueillait le sociologue de l’ULB Renaud Maes, la coordinatrice d’Espace P Isabelle Jaramillo, et la bourgmestre f.f. de Schaerbeek, Cécile Jodogne (Défi).
Belga – Photo: Capture BX1