Test Achats demande de plafonner le prix des masques et de gels hydroalcooliques

Près d’un quart des plaintes reçues sur sa plateforme dédiée au coronavirus porte sur l’augmentation du prix de vente des gels et des masques. L’association demande donc de plafonner les montants demandés.

Le 30 mars dernier, Test Achats lançait sa plateforme www.testachats.be/stopabuscorona pour permettre aux consommateurs de signaler les éventuelles arnaques auxquelles ils auraient été confrontés. Plus de 200 signalements ont déjà été recensés en 3 semaines. La moitié porte sur des hausses de prix tant sur le matériel de protection (masques et gel hydroalcoolique) que sur les denrées alimentaires et les biens de première nécessité.

20 % des signalements portent sur des frais et/ou des délais de livraison excessifs. Le reste porte sur les annulations de voyages, vols d’avion et réservation de vacances ainsi que sur les prétendus remèdes miracles contre le Covid-19 et enfin sur les questions liées aux difficultés de paiement des crédits en cours.

Plafonner le prix des gels et des masques

E, pharmacie ou para-pharmacie en ligne, entre début et mi-avril, Test Achat a constaté que les prix maximaux signalés sont jusqu’à 2,5 fois plus élevés que les prix moyens actuels du marché. Ainsi, un consommateur a signalé avoir payé 19,45 euros pour 250 ml de gel hydroalcoolique vendu en officine.

Le prix moyen des masques FFP2 actuellement indiqué dans les pharmacies en ligne est de 5,69 euros la pièce. Or, des consommateurs ont signalé des prix allant jusqu’à 15 euros. Et les prix des masques chirurgicaux se situent généralement entre 0,10 et 0,30 euros, ce qui n’a pas empêché une maison de repos et de soins de recevoir de son pharmacien une facture de plus de 700 euros pour 120 masques chirurgicaux, soit un coût d’environ 6 euros la pièce.

En France, depuis le  mars, un «prix maximum autorisé» pour les gels hydroalcooliques a été fixé. Le prix des flacons de 50 ml est de 2 euros, ceux de 100 ml à 3 euros, ceux de 300 ml à 5  euros et le litre à 15  euros. Test Achats demande aux autorités belges de mettre en place une mesure similaire de plafonnement afin de protéger la population contre ces abus.

Quant au prix des masques, celui-ci n’est pas réglementé en Belgique et la libre concurrence est autorisée mais, il reste interdit aux vendeurs de produits de santé d’abuser d’une situation de pénurie.

V.Lh. – Photo: BX1