Pour le Conseil d’Etat, la directrice d’Actiris a été licenciée à tort
L’ex-directrice d’Actiris, soupçonnée de conflits d’intérêts suite à des travaux réalisés à son domicile privé, obtient l’annulation de la sanction par le Conseil d’Etat.
Par un arrêt prononcé le 24 septembre dernier, le Conseil d’Etat annule le licenciement pour faute grave de la directrice du département inspection d’Actiris, rapporte la DH. L’an passé, les médias rapportaient que la dénommée Catherine J. (53 ans), 23 ans d’ancienneté, avait fait réaliser gratuitement des travaux à son domicile personnel par l’entreprise d’économie sociale de la mission locale d’Ixelles, subsidiée par Actiris, contrôlée par son département et anciennement coordonnée par son compagnon. La direction avait été informée des faits en septembre 2017 par un courrier anonyme.
L’enquête disciplinaire avait alors révélé que les travaux réalisés fin 2016 concernaient le ponçage d’un escalier, des travaux qui auraient été partiellement payés pour un montant avoisinant les 700 euros, un terrassement et la réalisation d’un terrain de basket. Mais pour le Conseil d’Etat, le fait que Catherine J. ait fait appel à titre privé, à une entreprise subsidiée afin de nouer une relation commerciale privée n’est pas suffisant pour fonder une suspicion légitime de partialité, ni pour ébranler la confiance du public.
L’ex-directrice, qui avait dû démissionner, obtient ainsi l’annulation de sa sanction. Actiris devra l’indemniser des frais de procédures.
La Rédaction