Joëlle Maison (Défi) : “J’en vois au moins six susceptibles d’être président de Défi”
Joëlle Maison (Défi), députée bruxelloise et à la Fédération Wallonie-Bruxelles et conseillère communale à Uccle a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mercredi à 18h15 sur BX1.
Spécialiste des questions d’enseignement au sein de son parti et longtemps échevine compétente pour cette matière à Uccle, Joëlle Maison a d’abord rappeler que Défi a toujours considéré insuffisantes les décisions prises ces dernières années par la ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns (CDH) pour pallier la pénurie d’enseignants. “Elles étaient cosmétiques pour la plupart. Certaines d’entre elles agissaient plus en profondeur, mais, aujourd’hui, il faut une véritable révolution pour pallier le phénomène”, explique celle-ci. Avant d’expliquer qu’il n’y a pas à proprement parlé un manque de manque de places d’école, mais plutôt un problème d’attractivité de certains établissements.
“La plupart des écoles qui souffrent d’un déficit d’attractivité sont des écoles qui organisent de l’enseignement qualifiant. Donc, il faut vraiment se poser une question là-dessus. Ce qui est important, c’est d’agir d’une part sur certaines options dans le qualifiant. Certaines options sont totalement obsolètes. Il faut attirer du public dans le qualifiant avec des options liées à la construction durable, liées aux métiers informatiques, etc. Il faut agir par rapport aux bâtiments. Très souvent, ils sont dans un mauvais état”, explique la députée. Pour celle-ci, il faut régionaliser le financement des bâtiments scolaires. “Ca permettrait de faire appel aux fonds européens et aux tiers-investisseurs“, explique-t-elle.
Le décret inscription ne remplit pas par ailleurs la plupart de ses objectifs, notamment ceux d’équité et de transparence, rappelle-t-elle. “Il faut une procédure transparente et, surtout, agir sur les écoles en déficit d’image. Je crois aussi qu’il faut mieux rémunérer les profs qui travaillent dans des écoles plus difficiles. Il faut une prime à la difficulté d’enseigner”, ajoute la conseillère communale uccloise.
Sur le projet de taxe kilométrique évoquée ce mercredi dans la presse, elle rappelle sa préférence pour tenter d’abord une concertation avec les deux régions.
Pas candidate à la présidence de son parti
Citée parfois pour succéder à Olivier Maingain à la présidence de son parti, Joëlle Maison explique ne pas être “officiellement candidate”. “J’ai toujours dit en interne et à qui me posait la question que ce n’était pas un souhait de ma part. Il me semble d’abord que je fais mieux quelque chose que je fais toute seule, comme députée ou échevine, que quand je cumule. Je tiens à mon mandat de députée à la Fédération Wallonie-Bruxelles”, explique celle-ci.
“Et il y a une deuxième raison: le mandat de président implique de se sentir très l’aise dans des groupes très nombreux, à la télé, dans les médias. Et je ne me sens pas complètement à l’aise. Pour ces deux raisons, je ne suis a priori pas candidate”, indique la députée régionale. Avant d’ajouter: “J’en vois au moins six susceptibles et qui ont toutes les qualités d’être président.”
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